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Al-Hikmah
Posté le: 25/08/2006 23:46:16 Sujet du message: BIBLIOGRAPHIES

6) BIBLIOGRAPHIES

Titre : Les rites funéraires en Islam
Auteur : Mostafa BRAHAMI
Edition : Editions Tawhid, 2005

les_regles_funeraires Titre : Les règles funéraires(Talkhîs Ahkâm al-Janâ'iz)
Auteur : Muhammad Nâsir al-Dîn AL-*
Edition : Editions al-Sunna, 2003

les_regles_funeraires Titre : Fatawa, 315 avis juridiques en Islam
Auteur : Dr Hébri BOUSSEROUEL
Edition : La plume Universelle, Paris, 2005

les_regles_funeraires Titre : Imagine-toi ! La mort de l'au-delà
Auteur : Al-Harith AL-MOHASSIBI
Edition : La Ruche, 2005

les_regles_funeraires Titre : La mort et le jugement dernier
Auteur : Fadl HAJA
Edition : Universel, 1991

les_regles_funeraires Titre : La maladie et la mort en Islam
Auteur : Malika DIF
Edition : Editions Tawhid, 2004
Al-Hikmah
5. LES INNOVATIONS

L'innovation mène souvent à l'égarement notamment :

a) Celle qui contredit la Sunna de par les paroles, les actes et les croyances, même si elle est le fruit d'un effort de déduction (ijtihâd) ;

b) Celle par laquelle on se rapproche d'Allah (SWT) alors que le Messager d'Allah (PBSL) l'a interdit ;

c) Toute chose qui ne peut être instituée que par un texte ou arrêt et à propos de laquelle il n'y a pas de textes, est une innovation sauf ce qui provient d'un Compagnon ;

d) Ce qui a été joint à l'adoration parmi les habitudes des mécréants ;

e) Ce que certains ont énoncé comme étant recommandé mais qui n'a pas de preuve ;

f) Et enfin toute adoration autorisée sans restriction à laquelle les gens en auraient justement posé comme le lieu, le moment, la manière ou le nombre.

Les rites funéraires n'ont pas été épargnés par ce type d'égarement. C'est pour cette raison qu'il nous a semblé important de citer les plus pratiquées aujourd'hui, toute tendance et culture confondues.

Actions à ne pas faire et paroles à ne pas dire

Avant la mort

• La croyance de certains, que les démons viennent à la personne agonisante sous la forme de leurs parents dans un habit juif et chrétien pour lui proposer toute religion afin de les égarer.

• Poser le Coran près de la tête du mourrant.

• Suggérer au mourrant de reconnaître le Prophète (PBSL) et les gens de sa maison (que la paix soit sur eux).

• Tourner le visage du mourrant vers la Qibla.

Après la mort

• Faire sortir de chez le défunt la femme en période de menstrues et de lochies ainsi que celui qui est en état d'impureté majeur (janâba).

• Le fait que celui qui a assisté au départ de l'âme du défunt, arrête de travailler jusqu'à ce que passe sept jours.

• La croyance de certains que l'âme du défunt vole autour du lieu où il est décédé.

• Laisser une bougie auprès du défunt la nuit de son décès jusqu'au matin.

• Lire le Coran chez le défunt jusqu'à ce qu'on commence à le laver.

• S'attrister pour le défunt une année entière durant laquelle les femmes ne se teignent pas avec le henné, ne portent pas de beaux vêtements ni de bijoux. Et lorsque l'année passe, elles font ce qu'elles ont l'habitude de faire.

• Retourner les moquettes et les tapis de prière et couvrir les miroirs et les lustres.

• Ne pas utiliser ce qu'il y avait d'eau dans une jarre ou autre dans la maison, et considérer qu'elle est impure, justifiant cela par le fait que lorsque l'âme du défunt monte, elle se trempe dedans.

• Ne pas ingérer de viandes pendant un certain temps.

• Eviter de pleurer sur le défunt.

• Penser ou dire que la personne qui meurt le jour du vendredi ou la nuit du vendredi ne connaît le châtiment de la tombe qu'une seule heure, puis le châtiment s'interrompt et ne revient pas jusqu'au Jour de la Résurrection.

• Penser ou dire que le châtiment de la tombe se dissipe du mécréant le vendredi et le mois de Ramadan.

Le lavage du défunt

• Mettre une galette et une jarre d'eau à l'endroit où a été lavé le défunt trois nuits après son décès.

• Allumer une bougie ou une lampe à l'endroit où a été lavé le défunt durant trois nuits du coucher du soleil à son lever, chez certains durant sept nuits voire plus, faisant de même à l'endroit où il est décédé.

• Le fait que celui qui lave (le mort) récite une invocation pour chaque membre qu'il lave.

• Invoquer à haute voix lors du lavage du mort ou lorsqu'on l'escorte.

• Laisser tomber les cheveux de la défunte entre ses seins.

Le linceul et la sortie du convoi funèbre

• Déplacer le défunt à des endroits lointains pour l'enterrer près des tombes des vertueux comme les gens de la maison et leurs semblables.

• Ecrire le nom du défunt ainsi que les deux attestations ainsi que les noms des gens de la famille (du Prophète (PBSL)), que la paix soit sur eux, avec la terre d'Al-Husayn, que la paix soit sur lui, si elle est présente, et mettre cela dans le linceul.

• Ecrire une invocation sur le linceul.

• Embellir le convoi funèbre.

• Porter des drapeaux devant le convoi funèbre.

• Mettre tout objet rappelant le défunt sur la planche.

• Porter des couronnes, des myrtes, des fleurs et une photo du défunt devant le convoi funèbre.

• Sacrifier un mouton sur le pied de la porte lors de la sortie du convoi funèbre.

• Porter du pain et un mouton devant le convoi funèbre, sacrifier le mouton après l'enterrement et le distribuer avec le pain.

• La croyance de certains que si le défunt était une bonne personne, son poids diminue pour ceux qui le portent et que le convoi funèbre se déplace plus rapidement.

• Donner l'aumône lors de la sortie du convoi funèbre.

• Porter le convoi funèbre en faisant dix pas de chacun de ses quatre côtés.

• Elever la voix pour l'invocation ou la lecture du Coran, de la burda ou de dalâ'il al-khayrat'(poèmes soufis).

• Invoquer derrière le convoi funèbre par al-jalâla ou la burda ou les « dalaâ'il » ou les plus beaux nom d'Allah (SWT).

• Dire en le suivant : « Allah (SWT) est grand, Allah (SWT) est grand, j'atteste qu'Allah (SWT) donne la vie et donne la mort et qu'Il est Le Vivant qui ne meurt pas. Gloire à Celui qui s'est affermi par le pouvoir et la vie éternelle, et a soumis les serviteurs par la mort et la disparition. »
• Crier derrière le convoi funèbre : « invoquer pour lui le pardon, Allah (SWT) vous pardonnera » et ce qui est semblable.

• Crier le mot « Al-Fâtiha » lorsqu'on passe près de la tombe d'un homme pieux.

• Le fait que celui qui assiste aux funérailles dise : « Louange à Allah (SWT) qui n'a pas fait que je sois du nombre de ceux qui ont péri. »

• La croyance de certains que le convoi funèbre, si la personne était pieuse, s'arrête à la tombe d'un saint lorsqu'il passe à côté malgré ceux qui la portent.

• Dire lorsqu'on voit le convoi funèbre : « Ceci est ce qu'Allah (SWT) et Son Prophète (PBSL) ont promis, et Allah (SWT) et Son Prophète (PBSL) ont dit vrai. O! Seigneur augmente ma foi »

• Suivre le défunt avec un brûle parfum.

• Tourner avec le convoi autour des tombeaux

• Tourner avec le convoi autour de la maison antique Al-Ka'ba sept fois.

• Faire entrer le défunt par la porte de la miséricorde de la Mosquée Al-Aqsa et le poser entre la porte et le Rocher, et rassembler certaines personnes âgées pour réciter certaines invocations.

La prière sur le convoi funèbre

• Faire la prière de l'absent après le coucher du soleil chaque jour sur les funérailles des musulmans morts à travers le monde.

• Prier sur un absent alors que l'on sait que l'on a prié sur lui dans son pays.

• Enlever ses chaussures lorsque l'on prie un défunt même si elles ne sont pas sales en apparence, puis se mettre dessus.

• Réciter l'invocation d'ouverture de la prière.

• Ce que certains disent après la prière d'une voix élevée : « Qu'attestez-vous à son propos ? », puis que les personnes présentes disent : « Il faisait partie des pieux, et autres. »

L'enterrement et ce qui s'y attache

• Sacrifier un buffle lorsque le convoi funèbre arrive au cimetière avant de l'enterrer, et partager la viande entre ceux qui sont présents.

• Verser le sang de la bête sacrifiée lors de la sortie du convoi funèbre de la maison dans la tombe du défunt.

• Faire des invocations autour de la civière du mort avant son enterrement.

• L'appel à la prière (al-adh-ân) lorsque l'on met le défunt dans sa tombe.

• Mettre un peu de terre d'Al-Husayn, que la paix soit sur lui, avec le défunt lorsqu'on le pose dans la tombe prétendant que c'est une protection contre toute peur.

• Mettre un coussin ou autre sous la tête du défunt de la tombe.

• Pulvériser de l'eau de rose sur le défunt dans sa tombe.

• Dire lors de la première poignée : « Au nom d'Allah (SWT) ».
Lors de la deuxième : « La royauté appartient à Allah (SWT).
Lors de la troisième : « La puissance appartient à Allah (SWT) ».
De la quatrième : « La gloire appartient à Allah ».
De la cinquième : « La grâce et le pardon appartiennent à Allah ».
De la sixième : « La miséricorde est à Allah (SWT) »
Puis réciter lors de la septième, la parole d'Allah (SWT) « Chacun ici-bas est à périr » et lire ensuite « d'elle Nous vous avons créé. »

• Lire la sourate Al-Fâtiha à la tête du défunt et le début de la sourate « La Vache » à ses pieds.

• Lire les sept sourates : Al-Fâtiha, Les Hommes, L'Aube naissante, Le Monothéisme pur, Le Secours, Les Infidèles, La Destinée puis l'invocation suivante :

« Seigneur, je Te demande par Ton Nom magnifique et Te demande par Ton Nom qui est le fondement de la religion, Te demande...et Te demande...et Te demande...et Te demande par le nom par lequel si tu es supplié, Tu donnes et si Tu es invoqué, Tu exauces, Seigneur de Gibrîl, Mikâil, isfâfîl et 'Azrail etc »

• Lire le Coran lorsque l'on répand la terre sur le défunt.

• Dicter au mort l'attestation de foi lors de l'enterrement.

• Poser deux pierres sur la tombe d'une femme.

• Faire ses condoléances après l'enterrement du défunt près de sa tombe.

• Déplacer le défunt avant ou après l'enterrement vers les lieux saints.

• Séjourner auprès du défunt après son enterrement, dans une maison.

• S'interdire de rentrer à la maison lors du retour de l'enterrement jusqu'à que l'on se lave les membres des traces du défunt.

• Donner l'aumône près de la tombe.


Les condoléances et ce qui s'y rattache

• Présenter ses condoléances auprès des tombes.

• Limiter les condoléances à trois jours.

• Laisser les matelas que l'on met dans la maison du défunt pour que s'y assoit celui qui vient présenter ses condoléances, les laisser ainsi jusqu'à ce que passent sept jours puis on les enlève.

• Présenter ses condoléances par « Il y a en Allah (SWT) consolation de tout malheur et remplacement de tout disparu. Ayez donc confiance en Allah (SWT), retourner à Lui, car celui à qui est faite privation est celui qui est privé de la récompense. »

• Prendre invitation pour manger chez la famille du défunt.

• Prendre invitation pour le défunt au premier, au septième, au quarantième jour (après sa mort) et à la fin de l'année.

• Manger chez la famille du défunt le premier jeudi.

• Recommander que des hommes passent la nuit près de la tombe pendant quarante nuits plus ou moins.

• Léguer des biens, surtout de l'argent pour que l'on lise le Saint Coran ou que l'on prie des prières surérogatoires ou tout autre chose allant dans ce sens.

• Donner l'aumône pour le défunt de ce qu'il aimait comme nourriture.

• Donner l'aumône pour l'âme des défunts lors des trois mois de Rajab, Sha'bân et Ramadân.

• Lire pour les défunts et sur eux.

• Faire les louanges d'Allah (SWT) pour les défunts.

• Commémorer le défunt la quarantième nuit ou chaque année.

La visite des tombes
Al-Hikmah
3. REGLES DE LA PRIERE SUR LE DEFUNT (résumé
La prière est soumise à quelques règles.

Parmi les obligations (rukn) de la prière funéraire, se trouvent :
l'intention d'accomplir la prière pour le ou les défunts ainsi que la position debout, sauf cas de force majeure.

La prière doit être collective (à savoir trois personnes au minimum) car le Prophète (PBSL) l'a toujours fait ainsi et qu'il a dit
« Priez comme vous m'avez vu prier ». Plus le nombre de prieurs est grand, plus cela est profitable au défunt :

« Tout défunt pour qui un nombre de cent musulmans prient sur lui et intercèdent en sa faveur, leurs intercessions seront acceptées (dans une autre version : il lui sera pardonné). »

Rapporté par Muslim, Al-Nasâ'î, Al-Tirmidhî, Al-Bayhaqî, Al-Tayâlisî et Ahmad.


Il existe plusieurs recommandations en ce qui concerne le déroulement de cette prière.

Tout d'abord, lors de l'accomplissement de la prière, l'imam doit se tenir au niveau de la tête pour le défunt et au milieu du corps pour la défunte.
Ensuite, il faut se répartir en trois rangs derrière l'imam. S'il n'y a qu'une seule personne avec l'imam, il ne doit pas prier à ses côtés mais plutôt derrière lui. Les femmes peuvent procéder à la prière des morts soit de façon individuelle, soit en groupe avec les hommes, en se mettant derrière eux, comme pour la prière ordinaire.

En cas de décès multiples, hommes et femmes,les hommes, même enfant, doivent être allongés juste devant l'imam et les femmes après les hommes.
C'est-à-dire que l'imam, positionné face à la Qibla, a devant lui les hommes puis ensuite plus loin les femmes. , il faut faire une seule prière collective. Cependant il est permis de faire une prière pour chaque défunt comme le fit le Prophète pour les défunts de la bataille d'Uhud.

Il est permis d'accomplir la prière funéraire dans la mosquée mais il est préférable d'accomplir la prière funéraire en dehors de la mosquée dans un endroit réservé pour les prières funéraires, comme à l'époque du Prophète (PBSL). C'est ce qu'il (PBSL) pratiquait le plus souvent. Ainsi lorsque le Prophète (PBSL) a accomplit la prière pour le Négus d'Ethiopie, il le fit dans une mussalâ près d'al-Baqî'.

Selon Anas b. Malik (qu'Allah l'agrée), il n'est pas permis d'accomplir la prière funéraire sur les tombes, sauf en cas d'extrême obligation.

« Que le Prophète (PBSL) a interdit de prier sur les tombes »

Rapporté par Ibn Al-A'rabî et Al-Tabarânî.


Autre hâdith allant dans ce sens :

« Ne faites pas de vos demeures des cimetières, car Shaytân fuit la demeure dans laquelle doit être lue la sourate ''La vache''. Il (PBSL) indiqua donc que les tombes ne sont pas des lieux de lecture légalement. C'est pour cela qu'il (PBSL) exhorta la récitation du Coran chez soi et interdit de faire que les demeures soient comme des cimetières dans lesquels on ne lit pas ; comme il (PBSL) l'indiqua dans un autre hâdith : '' Priez dans vos demeures et ne les prenez pas comme des tombes.'' »

Rapporté par Muslim, Al-Tirmidhî, Al-Nasâ'î, Al-Bayhâqî et Ahmad.


1

Position de l'imam lors de la prière funéraire pour le défunt.
Se mettre debout. Formuler l'intention d'effectuer la prière pour le défunt. 1b

Position de l'imam lors de la prière funéraire pour la défunte.
Se mettre debout. Formuler l'intention d'effectuer la prière pour la défunte. 2

Dire le premier takbîr, Allâhu Akbar, en levant les mains à la hauteur des oreilles. 3

Poser ensuite la main droite sur la main gauche à hauteur de la poitrine ( et au-dessus du nombril) . Lire la sourate al-Fâtiha. 4

Dire le deuxième takbîr, Allâhu Akbar (mains levées) . Faire la prière sur le Prophète (PBSL) . 5

Dire le troisième takbîr, Allâhu Akbar (mains levées) . Prononcer les invocations à Dieu pour le défunt, ainsi que pour soi-même et les croyants. 6

Dire le quatrième takbîr, Allâhu Akbar (mains levées) . On peut prononcer d'autres invocations si on le souhaite.

Enfin terminer la prière en tournant le visage vers le côté droit, en prononçant :

« Que la paix soit sur vous ainsi que Sa miséricorde et Sa bénédiction. »

« As-salâmu 'alaykum wa rahmatu llâhi wa barkâtuhu. ».

On peut aussi saluer à gauche.

Rappel : la prière funéraire peut comprendre de 4 à 9 takbirât.


----- En détail ----

La prière en elle-même se déroule comme suit :

1. Prononcer le takbîr quatre fois ou cinq fois et jusqu'à neuf takbîrât au maximum. Tout cela a été établi par le Prophète (PBSL). Le mieux est d'alterner entre chacune, comme cela est pratiqué pour les invocations d'ouverture, les formules du tash-ahhûd, les prières ibrahimiques et autres. Et si l'on doit absolument privilégier une variante, cela devrait être les quatre takbîrât parce que les hâdith authentiques qui y sont relatifs sont plus nombreux.

2. Il est permis de lever les mains lors du premier takbîr ; deux hâdith s'y rapportent dont l'un renforce l'autre. Les Savants ont attesté cette pratique.

3. Mettre la main droite sur le revers de la main gauche, du poignet et de l'avant-bras, puis les poser sur la poitrine. Cette position des mains et des bras est attestée par de nombreux hâdith . En revanche, les hâdith indiquant de les poser en dessous du nombril, des savants tels qu'Al-Nawâwî, Al-zaylâ'î et d'autres les qualifient de faibles.

4. Réciter après le premier takbîr le prologue du Coran, Al-Fâtiha, et une autre sourate, selon le hâdith suivant :

« J'ai prié derrière Ibn 'Abbâs (qu'Allah l'agrée), sur un convoi funèbre. Il récita Al-Fâtiha, et une autre sourate à haute voix. Lorsqu'il termina, je lui prie la main et l'interrogea sur le fait qu'il haussa la voix lors de la récitation. Il (PBSL) me répondit :'' (j'ai élevé la voix) pour que vous sachiez que ceci est une Sunna ''. »

Selon Talha b. 'Abdullah Ibn 'Awf. Rapporté par Al-Bukhârî, Abû Dâwûd, Al-Nasâ'î, Al-Tirmidhî, Ibn Jârûd, Al-Dâraqutnî et Al-Hâkim.


5. Lire à voix basse

« La Sunna dans la prière sur le convoi funèbre est de lire dans le premier takbîr, la sourate Al-Fâtiha d'une voix basse, puis prononcer le takbîr trois fois et saluer à la dernière. »

Rapporté par Al-Nasâ'î et autres.


6. Prononcer ensuite le deuxième takbîr et prier sur le prophète, selon le hâdith cité d'Abî Umâma qui dit qu'un homme parmi les Compagnons du Prophète (PBSL) l'informa :

« Que la Sunna dans la prière sur le convoi funèbre est que l'imam prononce le takbîr, lise la sourate Al-Fâtiha après le premier takbîr à voix basse puis prie sur le Prophète (PBSL) et invoque sincèrement pour le défunt dans les trois takbîrât en ne lisant rien pendant. Puis qu'il salue à voix basse à droite, et que l'assemblée fasse de même »

Rapporté par Al-shâfi'î, Al-Bayhâqî et Ibn Jârûd.

Quand à la formule de prière sur le Prophète (PBSL), aucun hâdith authentique n'en fait mention. Il semblerait que la prière funèbre n'ait pas de formule particulière et que l'on prononce donc l'une des formules établies pour le tash-ahhûd dans les prières obligatoires.

Parmi les invocations prophétiques, nous pouvons citer la suivante :

« Seigneur, bénis Muhammad et ses proches, comme Tu as béni Ibrâhîm et ses proches, accordes le salut à Muhammad et ses proches, comme Tu l'as accordé à Ibrâhîm et ses proches ; Tu es digne de louanges et de glorification. »



« Allâhumma salli 'alâ muhammadin wa 'alâ âli muhammadin kamâ sallayta 'alâ ibrâhîma wa 'alâ âli ibrâhîm, wa bârik 'alâ muhammadin wa 'alâ âli muhammadin kamâ bârakta alâ ibrâhîma wa 'alâ âli ibrâhîma fil-'âlamîna innaka hamîdun majîd. »


7. Effectuer ensuite le reste des takbîrât et invoquer sincèrement pour le défunt. Toute invocation doit se faire avec la plus grande sincérité, et du plus profond du coeur. Autrement, elle ne serait que vaines paroles, n'ayant aucun bénéfice pour celui qui prie ainsi que pour le mort.

8. Quelques exemples d'invocations

a)

« Ô Dieu ! Accordes-lui pardon, miséricorde et préserves-le. Effaces ses péchés, accueilles-le avec générosité et facilites-lui l'accès [au Paradis]. Fais qu'il soit lavé par l'eau, la neige et la grêle! Fais qu'il soit nettoyé de ses péchés comme est lavé le vêtement blanc des souillures! Offres-lui une demeure meilleure que la sienne, une famille et une épouse meilleures que les siennes. Fais-le entrer au Paradis et préserves-le du supplice de la tombe et du châtiment de l'Enfer »



« Allâhumma ghfir lahu, wa-rhamhu, wa 'âfihi, wa- fu 'anhu, wa akrim nuzulahu, wa wassi' mudkhalahu, wa-ghsilhu bi-1-mâ'i wa-th-thalji wa-l-baradi, wa naqqihi mina 1-khatâyâ kamâ yunaqqa th-thawbu l-abyadiu mina d-danasi, wa abdilhu dâran khayran min dârihi wa ahlan khayran min ahlihi wa zawjan khayran min zawjihi, wa adkhilhu-1-jannata, wa a'idhhu min 'adhâbi 1-qabri wa min 'adhâbi n-nâr. »

b)

« Seigneur, pardonnes à nos vivants ainsi qu'à nos morts, aux présents comme aux absents, à nos jeunes et à nos vieux, à nos hommes ainsi qu'à nos femmes. Seigneur, celui, parmi nous, à qui Tu as destiné de vivre, donnes-lui de vivre en musulman, et celui à qui Tu as destiné de mourir, fais-le mourir croyant. Seigneur, ne nous prives pas de sa rétribution et ne nous égares pas après lui. »


« Allâmumma ghfir li hayyinâ wa mayyitinâ, wa shâhidinâ wa ghâ'ibinâ, wa saghîrinâ wa kabîrinâ, wa dhakarinâ wa unthânâ. Allâhumma man ahyaytahu minnâ fa ahyihi 'alâ l-islâm, wa man tawaffaytahu minnâ fa-tawaffahu 'alâ !-îmân. Allâhumma lâ tahrimnâ ajrahu wa lâ tudillanâ ba'dahu. »

c)

« Seigneur, [ce croyant, donner le nom s'il est connu] est sous Ta grâce et Ta protection, préserves-le du tourment de la tombe et du châtiment du feu. Tu es digne de loyauté et de louange. Pardonnes-lui et fais-lui miséricorde, Tu es certes le Pardonneur, le Miséricordieux. »

« Allâhumma inna [donner le nom s'il est connu, sinon 'abdaka] fi dhimmatika wa habli jiwârika, fa-qihi min fitnati 1-qabri wa 'adhâbi n-nâri, wa anta ahlu l-wafâ'i wa 1-baqqi. Fa-ghfir lahu wa-r-hamhu, innaka anta 1-ghafûru r-ahîm. »

d)

« Seigneur, [il est] Ton serviteur, fils de Ton serviteur et de Ta servante ; il a besoin de Ta miséricorde, alors que Tu n'as pas besoin de le punir. S'il était bienfaisant, alors accrois ses hasanât, et s'il était malfaisant, passes outre ses erreurs. »


« Allâhumma 'abduka wa-bnu 'abdika wa-bnu amatika, ihtâja ilâ rahtmatika, wa anta ghaniyyun 'an 'adhâbihi. In kâna muhsinan fa-zidhu fi hasanâtihi, wa in kâna musî'an fatajâwaz 'anhu. »

e)

« Ô mon Dieu, ne nous prives pas de sa [le défunt] récompense, et ne nous exposes pas à des épreuves après sa mort. Pardonnes-lui ainsi qu'à nous. »

« Allâhumma lâ tahrimnâ ajrahu wa lâ taftinnâ ba`dahu wa-ghfir lahu wa lanâ. »

f) Lorsque le mort est un enfant, on peut dire :

« Seigneur, fais de cet enfant un prédécesseur pour ses parents, une réserve [de bien], une exhortation, une réflexion et un intercesseur pour eux. Alourdis par lui leur mesure, fais descendre la patience dans leurs coeurs, ne les soumets pas à la tentation après lui et ne les prives pas de sa rétribution. »


« Allâhumma ij`alhu fartan li abawayhi wa salafan wa dhukhran wa `izatan wa-'tibâran wa shafî`an. wa thaqqil bihi mawâzinahumâ wa afrighi s-sabra `alâ qulûbihimâ wa lâ taftinhumâ ba'dahu wa lâ tahrimhumâ ajrahu. »

Rappel : ces invocations peuvent être faites après le troisième takbîr, ainsi qu'après la prière funéraire. On peut les réciter toutes ou quelques-unes seulement, dans cet ordre ou non.

9. L'invocation entre le dernier takbîr et la salutation est permise.

10. Saluer ensuite deux salutations comme l'on salue dans la prière obligatoire, l'une vers la droite et l'autre vers la gauche. Mais il est permis de se limiter à la première salutation uniquement. La Sunna est de saluer sur le convoi funèbre à voix basse .

11. Il n'est pas permis de prier sur le convoi funèbre pendant les trois moments où la prière est interdite (sauf en cas de nécessité):

• Quand le soleil se lève, de l'aurore jusqu'à son lever ;
• Quand l'heure du midi arrive, jusqu'à ce que le soleil s'incline (ne soit plus au Zénith) ;
• Quand le soleil s'apprête à se coucher jusqu'à ce qu'il se couche.

La prière sur le mort musulman est une obligation collective sauf pour l'enfant mort impubère et le martyr.
En effet, le Prophète (PBSL) n'a pas prié sur son fils Ibrahîm et sur les martyrs de la bataille de Badr. Lors de la prière pour ces catégories, on fait des invocations plutôt pour leurs parents que pour eux.
S'il est avéré que la prière n'est pas obligatoire sur ces deux catégories, elle est néanmoins légitime. Elle est légitime aussi pour :

• l'enfant mort prématurément.A condition que son âme lui ait été insufflée :

« La conception de chacun d'entre vous dans le ventre de sa mère s'accomplit en quarante jours ; d'abord sous la forme d'une semence, puis sous celle de plasma sanguin pour une même période, puis sous celle d'un morceau de chair, pour une période semblable, enfin l'ange lui est envoyé ...il y insuffle l'esprit vital. »

Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim selon 'Abdullâh b. Mas'ûd (qu'Allah l'agrée). ;
• le martyr ;
• la personne endettée qui n'a pas laissé de quoi rendre ses dettes .
Il est recommandé de payer le plus tôt possible les dettes du défunt afin que ses oeuvres demeurent suspendues le moins de temps possible. Selon Abû Huraira (qu'Allah l'agrée), le Messager d'Allah (PBSL) a dit :

« L'âme du musulman, après sa mort demeure suspendue à cause des dettes contractées, jusqu'à leur payement. ».

Rapporté par Ahmad, Ibn Mâja et Al-Tirmidhî.

Quant à celui qui n'a rien laissé comme biens après sa mort, mais qui avait la ferme intention de s'acquitter de ses dettes, Allah (SWT) les payera pour lui.
Ceci est également vrai pour celui qui a laissé des biens en héritage ainsi que des dettes, avec l'inflexible intention de les rembourser avant sa mort, et que ses héritiers n'auraient pas honorées. ;
• le défunt déjà enterré. Il s'agit de celui qui a été enterré avant qu'on ne prie sur lui, ou que certains ont prié sur lui, mais d'autres non. On peut prier sur lui alors qu'il est dans sa tombe, pour autant que l'imam n'est pas prié sur lui avec le premier groupe. ;
• celui qui meurt dans un pays où il n'y a personne pour prier sur lui. Pour ce dernier, un groupe de musulman devra se rassembler et accomplir la prière sur lui (salat al-ghâ'ib, prière faite sur quelqu'un d'absent), comme le fit le Prophète (PBSL) pour le Négus.

Et aussi :

• la personne tuée lors d'une peine légale ;
• le musulman mort sans avoir accompli aucune obligation et respecté aucun interdit. Il faut prier sur eux mais il faut que les gens de science s'abstiennent de faire la prière sur eux comme punition et éducation pour leurs semblables.

« Le Messager d'Allah (PBSL) lorsqu'on l'appelait pour des funérailles, posait des questions à propos du défunt. Si on faisait des éloges à son propos, il (PBSL) se levait et priait sur lui. Dans le cas contraire, il (PBSL) disait à sa famille, c'est vos affaires et il ne priait pas sur lui. »

Rapporté par Ahmad et Al-Hâkim.

Il est interdit de prier, demander le pardon ou de demander la miséricorde pour les non musulmans.
Il n'appartient pas au Prophete et aux croyants d'implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer.

Abraham ne demanda pardon en faveur de son père qu'à cause d'une promesse qu'il lui avait faite. Mais, dès qu'il lui apparut clairement qu'il était un ennemi d'Allah, il le désavoua. Abraham était certes plein de sollicitude et indulgent.

Coran, 9 : 113-114. ou le munâfiq Celui qui cache sa mécréance et montre son islam mais dont la mécréance transparaît à travers ses paroles et son comportement.

Coran, 47 : 29-30 .

Le cas de la prière pour l'absent (salat-al-ghâ'ib)
Il s'agit de la prière pour les morts en cas d'absence de la dépouille du défunt. Elle est accomplie en cas d'enterrement d'un musulman dans une contrée où la prière des morts n'a pas été accomplie pour lui. Le Prophète (PBSL) l'a accomplie lorsqu'il apprit la mort du Négus d'Ethiopie. Elle s'accomplit exactement comme la prière sur les morts, sauf que le corps n'est pas présent, l'intention étant d'accomplir ce devoir pour le mort désigné (ou les morts). En principe, si la prière mortuaire a déjà été accomplie, la prière de l'absent ne doit pas être accomplie.


4. ENTERREMENT
L'enterrement se fait dans un cimetière. A l'exception des martyrs qui peuvent être enterrés sur le lieu de leur mort.

1- Introduire de préférence la dépouille d'abords par les pieds.

2- Des personnes peuvent descendre dans la tombe pour aider à la mise en terre s'il y a nécessité. Veiller à ce que ceux-ci soient des gens de la famille du mort connus pour leur piété (sâlihûn), sinon l'imam ; ou à défaut d'autres personnes pieuses.

3- Mettre la dépouille dans la tombe en l'orientant vers la Mecque. Trois positions sont possibles, présentées par ordre de préférence :

a) Mettre la dépouille dans la tombe de telle façon que, placé sur son côté droit, le défunt regarde en direction de La Mecque.

OU

b) Mettre la dépouille, les pieds dirigés vers La Mecque, de telle façon qu'en se levant, son regard se dirige vers la ville sainte.

OU

c) Mettre la dépouille sur le côté gauche de telle façon à ce que les yeux du défunt regardent vers La Mecque.

4- Une fois la dépouille placée, faire des invocations en utilisant l'une des trois variantes suivantes :

• Au nom d'Allah (SWT), et sur la foi de l'Envoyé d'Allah (PBSL).

Bismi l-lâhi wa 'alâ millati rasûli l-lâhi.

• Au nom d'Allah (SWT), et sur la voie de l'Envoyé d'Allah (PBSL).
Bismi l-lâhi wa 'alâ sunnati rasûli l-lâhi.

• Au nom d'Allah (SWT), et par Allah et sur la foi de l'Envoyé d'Allah (PBSL).

Bismi l-lâhi wa bi l-lâhi wa 'alâ millati rasûli l-lâhi.

Rappels :
- Ne pas oublier de défaire les noeuds du linceul, une fois le corps mis dans la tombe ou le cercueil.
- Si le mort est en état d'ihrâm, ne pas oublier de lui découvrir la tête dans la tombe.
- Eviter de mettre un tissu ou autre chose à l'intérieur de la tombe (ou du cercueil) pour y déposer ensuite la dépouille, ainsi que sous la tête du défunt s'il est mis dans un cercueil.

Détail:

L'enterrement du défunt est obligatoire, même si c'est un non musulman.
L'incinération (crémation) des corps est formellement interdite en islam.

L'enterrement est soumis à des règles spécifiques incontournables.

Un musulman ne doit pas être enterré avec un non musulman et inversement. De plus, il doit être enterré de préférence dans un cimetière musulman.

La Sunna indique que l'enterrement doit avoir lieu dans un cimetière parce que le Prophète (PBSL) enterrait les défunts dans le cimetière d'al-Baqi', exception faite de ce qui sont morts parmi les martyrs au combat. En effet, ils doivent en principe être enterré aux endroits où ils tombent martyrs. À l'époque du Prophète (PBSL), ils ne furent pas déplacés vers les cimetières.

Si l'enterrement est obligatoire, il n'est permis qu'à des moments précis, sauf en cas de nécessité (al-darûra) :

• L'enterrement est interdit lors des trois moments où la prière est interdite
• Quand le soleil se leve, de l'aurore jusqu'a son lever ;
• Quand l'heure du midi arrive, jusqu'a ce que le soleil s'incline (ne soit plus au Zénith) ;
• Quand le soleil s'apprete a se coucher jusqu'a ce qu'il se couche..
• L'enterrement est interdit la nuit.
Si l'on se trouve dans la nécessité de l'enterrer la nuit, cela est permis même en utilisant une lampe et en descendant avec le mort dans la tombe pour faciliter l'opération.

Il faut tant que possible approfondir la tombe et l'élargir.

En cas de nécessité, il est possible d'enterrer deux personnes ou plus, en faisant passer le meilleur d'abord.

Le convoi funèbre doit être composé d'hommes. Ils sont les seuls autorisés à déposer le corps du défunt dans la tombe. Il est préférable que le corps soit porté par les hommes les plus proches du défunt.

Dans le cas du décès d'une épouse, il est permis au mari de descendre dans la fosse à condition qu'il n'ait pas eu de contact avec son épouse la veille.

La Sunna précise de faire entrer le défunt par la partie postérieure de la tombe. On pose le défunt dans sa tombe (ou à défaut dans le cercueil) sur son côté droit, son visage dirigé vers la Qibla. C'est ce qui était répandu chez les musulmans à l'époque du Messager d'Allah (PBSL).

Il est recommandé pour celui qui se trouve près de la tombe de jeter trois fois la mesure du creux des deux mains de terre après avoir fini de combler la fosse.

Une fois que l'enterrement à proprement dit est terminé, plusieurs choses sont recommandées.
ll est notamment recommandé d'élever un peu la tombe du sol de près d'un empan (environ 20 centimètres et pas au-delà de 25) et de ne pas la mettre sur le même plan que le sol, pour qu'on la distingue et qu'elle soit ainsi ménagée et ne soit pas offensée.
Il est recommandé que la tombe soit en forme de dos d'âne et qu'il soit indiqué d'une pierre ou autre l'identité du défunt pour que soient enterrés près de lui ceux de sa famille qui meurent.

Il est aussi conseillé d'implorer pour le défunt le pardon en prononçant les invocations précédemment citées ou encore :

« Seigneur, pardonnes-lui, fais-lui miséricorde. Seigneur, raffermis-le dans ses réponses »

« Allâhumma ghfir lahû wa r-rhamtu. Allâhumma thabbit-hu'inda s-su'âl »


ainsi que pour l'affermissement de sa foi, comme l'indique le hâdith suivant :

« Lorsque le Prophète (PBSL) avait fini d'enterrer le défunt, il se tenait debout auprès de lui et disait : '' Implorez le pardon pour votre frère et demandez pour lui l'affermissement parce qu'il est maintenant interrogé.'' »

Rapporté par Abû Dâwûd, Al-Hâkim, Al-Bayhâqî et 'Abdullah b. Ahmad.


Il est permis de s'asseoir auprès de la tombe pendant l'enterrement dans le but de se rappeler la mort et ce qui la suit aux personnes présentes.

L'extraction du défunt de sa tombe est autorisée si elle est nécessaire, par exemple s'il a été enterré avant d'être lavé et embaumé.

Par contre, il n'est pas recommandé à l'homme de creuser sa tombe avant qu'il ne meure car le Prophète (PBSL) ne l'a pas fait, ni lui ni les Compagnons. De plus, le serviteur ne sait pas où il mourra. Mais si le but de la personne est de se préparer à la mort, alors cela fera partie de ses bonnes actions, selon al-Ikhtiyârât al-'Ilmiya du Shaykh al-Islâm Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde).
Al-Hikmah
Assalamou'Alaykoum

Sommaire:
Le lavage du défunt
Le linceul
La prière
L'enterrement
Les innovations
Bibliographies


1. LAVAGE DU DEFUNT (en résumé
Lorsqu'une personne meurt, il est obligatoire de s'empresser de la laver, comme l'attestent de nombreux hâdith .

Ainsi, à la mort de sa fille Zaynab (qu 'Allah l'agrée), le Prophète (PBSL) déclara :

« Lavez-la trois ou cinq fois ou sept fois ou même plus ».

Rapporté par Al-Bukhârî, Abû Dâwûd, Al-Nasâ'î, Al-Tirmidhî, Ibn Mâja, Ibn Jârûd et Ahmad.


Etape 1

Placer le défunt sur une table surélevée.
Faire l'intention du lavage.
Dévêtir le défunt tout en laissant couvertes ses parties intimes.
Homme : du nombril à la moitié de la cuisse
Femme : de la poitrine aux genoux

Etape 2

Commencer par presser légèrement le ventre et le bas-ventre du défunt afin de faire sortir des restes, qui risqueraient de souiller le linceul une fois le lavage terminé.
Laver ensuite les parties intimes en utilisant un gant (de toilette). Enlever toute trace de souillure (excréments, urine, sang...).
Enfin laver le reste du corps.

Etape 3

Effectuer pour le défunt les petites ablutions (wudû comme pour effectuer la prière puis procéder au lavage rituel (ghusl).

Etape 4

Procéder au lavage rituel du corps une fois avec de l'eau propre (sans savon ni parfum selon l'imam Mâlik), en commençant par la tête, puis la partie droite du buste et le membre supérieur droit, puis la partie gauche du buste avec le membre supérieur gauche, puis les membres inférieurs droits et enfin les membres inférieurs gauches.
S'il y a nécessité on peut rajouter deux ou quatre lavages avec du savon.
Veillez à ce que le nombre de lavage soit impair dans la mesure du possible.
Utiliser de l'eau parfumée pour le dernier lavage, excepté pour le pèlerin en état de sacralisation.

Etape 5

Pour la défunte, défaire les cheveux pour le lavage puis une fois celui-ci terminé, faire trois tresses et les mettre en arrière de la tête, et non pas sur la poitrine.

Etape 6

Après avoir fini le lavage, sécher le corps avec du linge propre, afin d'envelopper le corps dans le linceul.
Mettre du parfum (ou du musc) sur les parties de prosternation du corps (front, nez, mains, genoux, pieds) dans la mesure du possible, ainsi que sur les autres parties du corps comme le faisaient certains compagnons du Prophète (PBSL), excepté pour la défunte.



------------ Plus de détails encore sur le lavage du défunt -----------


1) Laver trois fois ou plus si vous le jugez nécessaire.
2) Le nombre de lavage doit être impair.
3) Un des lavages doit être avec de l'eau et du lotus (al-sidr), ou un autre produit comme du savon.
4) Lors du dernier lavage, il faut parfumer l'eau, notamment avec du camphre.
5) Défaire les nattes (cheveux) et bien les laver.
6) Peigner les cheveux.
7) Pour la femme, coiffer ses cheveux en trois nattes et les rabattre en arrière.
8) Commencer le lavage par le côté droit et par les membres des ablutions.
9) Essuyer le corps correctement et le parfumer abondamment avec le meilleur parfum, excepté pour la défunte.

« Si vous parfumez le mort, faites-le par trois fois. »

Rapporté par Ahmad, Ibn Abû Shayba, Ibn Hibbân, Al-Hakim et Al-Bayhâqî.


10)
a) Lorsque quelqu'un du genre masculin meurt, se sont des hommes qui doivent s'occuper du lavage, et lorsque quelqu'un du genre féminin meurt, alors les femmes doivent s'occuper du lavage :

«Le Prophète (PBSL) est entré alors que nous (les femmes) lavions sa fille (Zaynab). Il (PBSL) nous dit alors:

'' Lavez-la par trois, cinq ou sept fois ou même plus si vous le jugez nécessaire.'' Umm 'Atiyy dit alors :

'' Cela doit être un nombre impair? '' Il (PBSL) répondit :

'' Certes, oui, mais dans l'eau du dernier lavage, mettez du camphre, ou un peu de camphre, puis quand vous aurez terminé, prévenez-moi.''

Lorsque cette dernière et ses compagnes eurent terminé, elles en informèrent le Messager d'Allah (PBSL). Il (PBSL) leur donna un vêtement en leur disant :

'' Recouvrez-la de cette étoffe ''

Umm 'Atiyya et ses compagnes avaient divisé en trois tresses les cheveux de Zaynab, qu'elles avaient auparavant lavés, puis tressés et enfin rabattus derrière elle.

Le Messager d'Allah (PBSL) leur ordonna de commencer le lavage du corps par les membres du côté droit et par les parties du corps qu'on lave lors des ablutions ».

Rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, Al-Nasâ'î, Al-Tirmidhî, Ibn Mâja, Ibn Jârûd et Ahmad.


b) Chacun des époux peut faire le lavage de l'autre. Selon ce hâdith rapporté par 'Aïcha (qu'Allah l'agrée) :

« Le Messager d'Allah (PBSL) est revenu après des funérailles au Baqî', il me trouva me plaignant d'un mal de tête. Je disais: '' Ma tête!''.

Il (PBSL) m'a répondu :

'' Moi aussi, ma tête! Si tu meurs avant moi je te laverai, t'embaumerai. Ensuite, je prierai sur toi et t'enterrerai.'' »

Rapporté par Ahmad, Al-Dârimî, Ibn Mâja, Abu Yala, Ibn Hishâm, Al-Dâraqutnî et Al-Bayhâqî.


En effet, il existe un très large accord entre les savants sur la licéité que l'épouse lave son mari défunt, même si des hommes présents peuvent le faire. Trois écoles jurisprudentielles (mâlikite, shâfi'ite et hanbalite) sur quatre permettent à l'époux de laver son épouse morte même si des femmes présentes peuvent le faire.

Dans le cas où il n'y aurait que des hommes pour laver une femme, ils ne sont tenus de procéder qu'au tayammum, c'est-à-dire une toilette sèche. De même, s'il n'y a que des femmes en présence d'un homme mort qui n'est pas mahram (homme qu'une femme ne peut pas épouser) pour l'une d'elles, il ne faut effectuer que le tayammum.

11) Laver le mort avec un gant de toilette ou autre, sous un drap qui cache son corps après l'avoir déshabillé entièrement, car c'est cette pratique qui était en vigueur à l'époque du Prophète (PBSL).
Selon ce hâdith rapporté par 'Aïcha (qu 'Allah l'agrée) :

« Lorsqu'ils voulurent laver le Prophète (PBSL), ils dirent: '' Par Allah, nous ne savons pas si nous devons dévêtir le Messager d'Allah (PBSL) comme nous le faisons pour les autres morts, ou devons nous le laver dans ses vêtements."
Ils divergèrent à ce sujet. Allah (SWT) les endormit alors, à tel point qu'ils avaient tous le menton sur la poitrine. Ensuite, une voie retentit d'un côté de la maison leur disant de laver le Prophète (PBSL) dans ses vêtements. Ils se sont levés et ils lavèrent le Messager d'Allah (PBSL) alors qu'il était vêtu de sa tunique (qamîs). Ils versaient l'eau sur son qâmis en le frottant avec cette tunique, sans que leur peau ne touche la sienne. Et 'Aïcha (qu'Allah l'agrée) a dit :
'' Si c'était à refaire, ce serait nous ses épouses qui l'aurions lavé ''. »

Rapporté par Abû Dâwûd, Ibn Jârûd, Al-Tayâlisî, Ahmad, Ibn Mâja et Ibn Hibbân.


12) Le but en couvrant le corps est de ne pas voir la nudité ('awra) et de ne pas toucher le défunt.

13) Celui qui doit accomplir le lavage (du mort), doit être celui qui connaît le mieux la Sunna du lavage, accompagné de personnes proches du défunt.

Celui qui accomplit le lavage du mort a une grande récompense à deux conditions :

a) Qu'il ne dévoile pas ce qu'il pourrait voir de désagréable ; conformément à la parole du Messager d'Allah (PBSL) qui dit :

« Celui qui accomplit le lavage d'un musulman et n'en dévoile rien, Allah (SWT) lui pardonnera quarante fois. Celui qui lui creuse sa fosse et l'y introduit, aura la même récompense que s'il l'avait abrité jusqu'au Jour de la Résurrection d'habits de soie fine et de brocard du Paradis. »

Rapporté par Al-Hâkim, Al-Bayhâqî et Al-Asbahânî.


b) Qu'il le fasse en vue de plaire à Allah (SWT) , qu'il n'attende ni récompense ni remerciement de ce bas monde, comme cela a été stipulé dans les lois d'Allah (SWT) : les adorations ne sont acceptées que si elles sont faites en vue de plaire à Allah (SWT) seul.

Selon le Prophète (PBSL) :

« Les actions ne valent que par les intentions. Il sera donc tenu compte à chaque homme de ses intentions, pour celui qui aura émigré en vue d'Allah (SWT) et son Messager (PBSL), son émigration est pour Allah et son Messager (PBSL), et celui qui aura émigré en vue de biens terrestres, ou afin de trouver une femme à épouser, l'émigration ne comptera que pour le but qui aura déterminé son voyage. »

Rapporté par Al-Bukhârî, Muslim et autres


14) Il est recommandé à celui qui a effectué le lavage (du mort) de se laver (ghusl); conformément à la parole du Prophète (PBSL) :

« Celui qui lave un mort qu'il se lave (ghusl), et celui qui l'a porté fasse ses ablutions ».

Rapporté par Abû Dâwûd, Al-Tirmidhî, Ibn Hibbân, Al-Tayâlisî et Ahmad.


Les savants qui préconisent de procéder aux grandes ablutions (ghusl) restent minoritaires. Le choix est donc laissé au croyant, comme le faisaient les compagnons du prophète (PBSL).

15) Il n'est pas permis de laver le martyr tué lors d'un combat même s'il est en état d'impureté majeur (janabâ).

2. LE LINCEUL(résumé

Après l'étape du lavage vient celle de l'embaument conformément à de nombreuses paroles du Prophète (PBSL).

Le corps du défunt musulman doit être entièrement recouvert d'un tissu ou étoffe : le linceul.

Les bras et les mains peuvent être allongés le long du corps, ou la main gauche déposée sur la poitrine et la droite posée sur la gauche.

Le linceul doit répondre à certaines exigences.

Ce dernier doit provenir des biens du défunt. L'achat de ce dernier doit donc se faire avec l'argent du défunt même s'il n'a laissé derrière lui que cela.

Il doit être long et large, de sorte de couvrir l'ensemble du corps. Certains savants ont dit à ce propos : « Embaumer d'une bonne façon, cela signifie que le linceul soit propre, bien large, qu'il couvre entièrement le corps, et cela ne veut pas dire de gaspiller de l'argent, et d'exagérer ou que le tissu soit de qualité. »

1
Positionnement des bras.
Les bras et les mains peuvent être allongés le long du corps. 1b

Ou
la main gauche peut être déposée sur la poitrine et la droite posée sur la gauche. 2

Première façon d'embaumer le défunt.
Utiliser les trois tissus simplement. Envelopper le corps tour à tour par les trois tissus en commençant par le pan droit, puis par le pan gauche du premier tissu. Faire de même pour les deux autres tissus. 3

Deuxième façon d'embaumer le défunt.
Utiliser un qamîs et deux tissus. Introduire le qamîs d'abord puis ramener le pan droit puis le pan gauche de premier tissu. Faire de même avec le deuxième tissu. 4

Troisième façon d'embaumer le défunt.
Utiliser un izâr et un ridâ'. Entourer la moitié basse du corps par le izâr puis la partie haute par le deuxième tissu, le ridâ'. Enfin envelopper tout le corps avec le dernier tissu, en commençant par le pan droit puis par le pan gauche. 5

Façon d'embaumer la défunte - 1ère étape.
Utiliser le izâr pour couvrir le bas du corps à partir du ventre et le deuxième, le khimâr pour couvrir le haut du corps et la tête. 6

Façon d'embaumer la défunte - 2ème étape.
Utiliser le troisième tissu sous forme de qamîs. Enfin deux autres morceaux de tissus, chacun enveloppant tout le corps de la défunte en commençant par le côté droit puis gauche comme suit : mettre le pan droit du premier tissu autour du corps, puis le pan gauche. Faire de même avec le deuxième tissu. Ces deux morceaux de tissu doivent dépasser la tête et les pieds. 6

On peut maintenir le linceul avec des bandelettes nouées autour du corps. Il faudra dénouer les noeuds aux pieds et à la tête une fois le corps mis en terre, ou déposé dans le cercueil.

----------------------- Le linceul en détail -----------------

Si le linceul est trop court parce qu'on n'a pas pu en trouver un large, il faut commencer par couvrir la tête puis le reste du corps.
Et ce qui reste découvert doit être recouvert de l'idh-khir,plante appelée « schoenanthe », sorte de jonc, connue pour sa bonne odeur. ou d'une autre plante.

Khabbâb b. Al-Aratt raconte à ce propos :

« Nous avons émigré avec le Messager d'Allah (PBSL) [...] Mus'ab b.'Umayr fit tué le jour d'Uhud et il ne possédait rien sauf un vêtement. Si on voulait lui couvrir la tête, les pieds restaient découverts et si on voulait lui couvrir les pieds, c'était la tête qui restait découverte. Alors le Messager d'Allah (PBSL) nous as dit de lui couvrir la tête et de mettre sur ses pieds de l'idh-khir ».

Rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Ibn Jârûd, Al-Tirmidhî, Al-Nasâ'î, Al-Bayhâqî, Ahmad et Abû Dâwûd.


En cas de décès multiples et d'un nombre insuffisant de linceul, il est permis d'embaumer un groupe d'un seul linceul et ce, en le partageant entre eux. Ceux d'entre les défunts qui connaissaient le mieux le Coran devront être dirigés en priorité vers la Qibla.

En ce qui concerne la condition de martyr, il existe des règles particulières en ce qui concerne le lavage, l'embaumement et tout ce qui touche à l'enterrement.

Il est recommandé que le linceul soit blanc :

« Habillez-vous de blanc, car c'est le meilleur de vos vêtements, et embaumez vos morts (dans un linceul) blanc. »

Rapporté par Abû Dâwûd, Al-Tirmidhî, ibn Mâja, Al-Bayhâqî et Ahmad.


Il faut que le linceul soit composé de trois étoffes :

« Le Messager d'Allah (PBSL) a été embaumé dans trois étoffes yéménites blanches en coton dans lesquelles il n'y avait ni qamîs ni turban. Il fut simplement embaumé. »


Que l'une des étoffes soit d'un tissu de hibara-vêtements ornés en lin ou en coton; si possible :

« Si l'un d'entre vous meurt et qu'il en a les moyens, qu'il soit embaumé dans une étoffe de hibara »

Rapporté par Abû Dâwûd et Al-Bayhâqî.


Un seul morceau ample de tissu peut suffire si l'on n'en trouve pas deux, deux suffisent si l'on n'en trouve pas trois.
Il n'est pas permis d'exagérer dans le linceul, ni d'en mettre plus de trois, car c'est contraire à la manière dont le Messager d'Allah (PBSL) a été embaumé et de plus cela serait du gaspillage d'argent. Cela est interdit d'autant plus que l'argent profiterait plus à ceux qui sont en vie.

L'érudit Abû Al-Tayib a écrit dans « Al-rawdatu al-nadiya » (1/165) :

« Le surplus de linceul et l'exagération de son prix n'est pas une chose louable, et si le shar' ne vous l'avait pas prescrit cela aurait été du gaspillage d'argent, car cela ne profite en rien ni au mort ni au vivant. »


Il est souhaitable de parfumer le linceul.

« Si vous parfumez le mort, faites-le par trois fois. »

Rapporté par Abû Dâwûd et Al-Bayhâqî.


On peut mettre un morceau d'étoffe, du coton ou tout simplement une serviette hygiénique pour enserrer les parties génitales, afin d'empêcher la sortie d'urine ou d'excréments après le lavage
 
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