Sujet :

Lever les mains après la prière

MUSTAPHA
   Posté le 28-12-2004 à 21:44:20   

Lever les mains après la prière

Shaikh ‘Abd Allah Ibn ‘Abd Al-Aziz Ibn Baz


Quel est votre avis sur le fait de lever les mains pour l’invocation après la prière ? Et y a-t-il une différence entre
la prière obligatoire et surérogatoire ?


Réponse : Lever les mains pour l’invocation est une Sunna et fait partie des causes de l’agrément, d’après la parole du prophète
(Prières et bénédictions d’ Allah sur lui) : " Votre Seigneur est Vivant et Généreux, Il …lorsqu’il lève ses mains vers lui
de les renvoyer vides. " . Et d’après sa parole (Prières et bénédictions d’ Allah sur lui) : " Allah, qu’Il soit exalté,
est bon et n’accepte que ce qui est bon. Et Allah a prescrit aux croyants ce qu’Il a prescrit aux messagers, Il a dit : "
ô messagers, mangez des bonnes choses et pratiquez le bien " et Il a dit : " ô vous qui avez cru mangez des bonnes choses
que Nous vous avons octroyés. " Puis il mentionna l’homme qui prolonge son voyage, hirsute et poussiéreux, et tend ses mains
vers le ciel (en disant) : " ô Seigneur, ô Seigneur ! ", alors que sa nourriture est illicite, sa boisson est illicite, ses
vêtements sont illicites. Comment serait-il exaucé ? " .


Mais il n’a pas été prescrit de les lever à ces instants à l’époque du prophète (Prières et bénédictions d’Allah sur lui)
et il ne les levait pas à ces moments, comme après les cinq prières, entre les deux prosternations, avant le salut dans la
prière ou pendant le sermon du vendredi ou de la prière des deux fêtes. Il (Prières et bénédictions d ’Allah sur lui) n’ a
pas levé les mains à ces moments, et il est le meilleur exemple pour les grandes et petites choses. Par contre s’il invoque
pour qu’Allah fasse descendre la pluie pendant le sermon du vendredi ou des deux fêtes, il est prescrit de lever les mains,
comme l’a fait le prophète (Prières et bénédictions d’Allah sur lui).


Quant à la prière surérogatoire, je ne connais rien qui empêche de lever les mains pour l’invocation après la prière, d’après
l’ensemble des preuves. Par contre , il est préférable de ne pas le faire régulièrement, car cela n’a pas été authentifié
du prophète (Prières et bénédictions d’Allah sur lui), de même pour le fait de lever les mains avant chaque prière surérogatoire.
Car les compagnons (qu’Allah les agrée) ont rapporté ses paroles, ses actions en voyage, lorsqu’il était résident et en toute
situation.

Quant au hadith répandu : " La prière c’est l’invocation, le recueillement et que… " C’est un hadith faible, comme l’a montré
Al-Hafidh ibn Hajar et d’autres.
Et Allah est le détenteur du succès.
Al-Hikmah
   Posté le 04-11-2008 à 17:10:48   

Bismi'llâhir-Rahmâni-r-Rahîm

Assalâtu wassalâmu `alâ Sayyidinâ Muhammad wa `alâ âlihi wa sahbihi ajma`in.

Assalâmu `alaykum

Toujours ce problème de compréhension de la religion par certaines tendances sectaires... Je me dois d'apporter quelques preuves concernant la permission ( la recommandation même ! ) de lever les mains après la prière.

Je commencerai par un argument irréfutable, a propos du fait de lever les mains durant les implorations; cet argument est basé sur un verset Coranique dans la sourate " Les Prophétes " verset 90 : Nous l'exauçâmes, lui donnâmes Yahya et guérîmes son épouse. Ils concouraient au bien et Nous invoquaient par amour et par crainte . Et ils étaient humbles devant Nous.

Nous invoquaient par amour et par crainte: C'est a dire l'intérieure de la main vers le ciel le dos des mains retournées

Dans le Tafsir de L'Imam Qourtubi , on retrouve en effet que c'est l'un des avis de la signification de par amour et par crainte


L'Imâm Boukhâri r.a. a carrément intitulé chapitre dans son célèbre ouvrage de Hadiths authentiques:


"Bâb raf'oul aydîy fid dou'â"
(Chapitre concernant le fait de lever les mains durant les invocations)


Dans ce très court chapitre, il fait allusion à trois Hadith authentiques, rapportés respectivement par Abou Moûsa Al 'Ach'ariy (r), Ibnou Oumar (r) et Anas (r). Ces trois Hadiths relatent des invocations que le Prophète Mouhammad (saws) avait fait en levant les mains.

En commentant ce passage du Sahîh Boukhâri, Ibn Hadjar r.a. écrit :

"Il y a dans le premier Hadith une réfutation de ceux qui affirment que le fait de lever les mains de cette façon ne se fait que durant l'"Istisqâ" (invocation pour la pluie). (En fait,) il y a dans ce Hadith et dans celui qui le suit une réfutation de ceux qui affirment qu'on ne lève pas du tout les mains durant les invocations autres que celle de l'"Istisqâ". (…)"

(Réf: Fath oul Bâriy - Volume 11 / Page 141)

il y a -au moins- une Tradition qui indique assez clairement que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) levait les mains lorsqu'il faisait des invocations après la Salât.

Mouhammad Ibn Abi Yahyâ Al Aslami dit en ce sens qu'il a assisté une fois à la scène suivante: Abdoullâh Ibn Zoubayr (radhia Allâhou anhou) a vu un homme lever ses deux mains pour faire des invocations avant qu'il ne complète sa Salâh. Lorsqu'il eut terminé celle-ci, Abdoullâh Ibn Zoubayr (radhia Allâhou anhou) lui dit que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) ne levait pas ses mains tant qu'il n'avait pas fini sa Salâh. (Rapporté par Tabrâniy. Hâfidh Al Haythami r.a. affirme que les narrateurs de la chaîne de transmission sont "thiqah" (dignes de confiance, fiables) - "Madjma'ouz Zawâïd" - Volume 10 / Page 169)



Ash Shaykh Al Hâjj Mâlik Ibn 'Uthmân Sy Al Hassanî Al Ash'ârî Al Mâlikî At Tijânî écrivit dans son ouvrage Kifâyat Ur Râghibîn sur certaines choses concernant la du'a ce qui suit :


Note : Pour une meilleure lecture : Le point 1 parle du fait de lever les mains lors de la du'a, le point 2 de la manière de les placer lors de la levée, le point 3 porte sur la récitation de la Fâtiha durant la du'a et le point 4 porte sur le fait de se frotter le visage à la fin de la du'a.


Sur la divergence relative à la position des mains au cours de la du'a et au frottement des mains sur le visage, nous vous rapportons ce qu'a dit Ibn Hamdûn dans la Hâshiyah qu'il a consacré au Mukhtasar Ud Durr Ut Tamîn (Qu'Allâh lui fasses miséricorde) :

1 ) Sur la coutume qu'ont les gens de lever les mains au cours de la du'a, une centaine de ahadîth en fait état. Al Mundhirî [1] et Al Jalâl As Suyûtî lui ont consacré, chacun, un ouvrage, An Nawawî, dans Al Adhkâr, et dans Sharh Al Muhadhdhad, et Al Jalâl, dans At Tawshîh en ont signalé un certains nombre. Et Mâlik ne le voit pas, dans le Livre Premier du Pèlerinage, comme faisant partie des circonstaces où l'on peut lever les mains en invoquant Allâh. Dans Sahîh Al Bukhârî, il est établi de lever les mains au niveau des deux premières stèles. C'est pourquoi Ibn Al Mundhîr [2] a dit : " Nous ne connaissons pas une autorité qui se soit opposé au lever des mains pendant la du'a au niveau des stèles, exception faites de ce que Ibn Al Qâsim et mâlik ont rapporté. "

2 ) Les gens du Maghrîb ont coutume de lever lers mains en appliquant la paume de l'une à côté de l'autre. pratique confirmée par ce que Ta Tabarânî a rapporté d'Ibn 'Abbâs : " Quand l'Envoyé d'Allâh formulait des prières (dans le sens de du'a), Il mettait les paumes l'une à côté de l'autre en les orientant vers son visage. Les gens de l'Orient ont aussi coutume de les disjoindre en priant. " Dans Al Ghunya, il est dit : " Le mieux c'est de tendre les mains en laissant un espace entre elles, quelque réduit soit-il. " Cette citation est tirée du commentaire de Al Hisn.

Pour ce qui est de la hauteur des mains, Al Qâdî Abû Muhammad Ibn Al Faras [3], dans son Ahkâm Ul Qur°ân, dit : " Il y a divergence sur le point de savoir jusqu'où les mains doivent être élevées. Pour les uns, c'est jusqu'au niveau de la poitrine, pour les autres, jusqu'au noveau du visage. L'on a rapporté que le Prophète levait les mains, quand il invoquait, jusqu'à ce qu'on aperçût la blancheur de ses aisselles. Cité par Al Bukhârî. Et certains ne lui assignent aucune limite. Quant à moi, je vois qu'on peut y aller à son aise. "

Pour les modalités, Al 'Alqamî [4] a dit : " On oriente les paumes vers le visage et leur extérieur vers le sol. C'est la pratique conforme à la Sunnah. En cas d'adversité, dont on cherche à conjurer les effets néfastes ou analogues, on oriente l'extérieur des mains vers le ciel. C'est ce qu'Il veut dire par :" Ils nous invoquent avec amour et crainte. " [5] Mais les 'Ulama ont dit que raghab (amour) signifie ici : tendre les mains, l'extérieur orienté vers le sol, et rahab (crainte), l'extérieur vers le ciel. "

3 ) Les gens ont coutume, en Orient comme en Occident, de réciter la Fâtiha avant leurs invocations. Dans Al 'Amaliyyah il est, suivant la pratique en vigueur, dit :



" Ainsi la Fâtiha doit être récitée en dernier lieu,
En levant les mains, au terme des prières canoniques. "

De fait, cette pratique tire son origine du Kitâb Ut Tawâb du père du Shaykh Ibn Hibbân qui l'a tenu de 'Atâ [6]. Il a en effet dit : " Si tu formules un voeu dont tu souhaites la réalisation, tu dois réciter la Fâtiha en entier, et le voeu sera réalisé, insha Allâh. " Il est dit dans Rihla Al 'Ayyâshiyyah :

Remarque subtile : " Un frère sincère en Allâh, Sayyidî 'Abd Ur Rahmân, Ibn Al Hassan, m'a raconté qu'il fut un jour de la caravane qui allait rendre uen visite pieuse à Sayyidî 'Abd Allâh Ibn Tamtam [7]. Sorti pour les raccompagner et leur faire ses adieux, le Shaykh leur récité la Fâtiha en levant excessivement les mains. Lorsqu'il fini de prier, un homme parmi les pèlerins lui dit : " Maître, récite-moi encore une autre Fâtiha ". " Ne sais-tu pas - lui répondit-il - que la Fâtiha a toujours effet pour tout ce au sujet duquel elle est récitée ? Et c'est elle As Sab° Al Matanânî wal Qur°ân Ul 'Azîm (Les 7 versets répétés constamment et le Coran Sublime) [8] Que n'avais-tu pas formulé tes voeux lorsque nous nosu mettions à réciter la Fâtiha ? Une seule Fâtiha suffit aux habitants des cieux et de la terre. ". [9] Il a fort bien raison (Qu'Allâh l'agrée).

4 ) Les gens ont coutume de se frotter le visage avec les mains après avoir fini d'invoquer Allâh. Interrogé à ce propos, Mâlik a répondu : " Je n'en ai pas eu connaissance ". 'Izz Ud Dîn Ibn 'Abd As Salâm [10] l'a dénoncer avec véhémence au point de dire : " Seul un ignorant le fait ". Ibn Marzûq [11] a consacré à ce thème un ouvrage intitulé An Nush Al Khâlis fîr Radd 'alâ Mudda'î rutbal Kâmil lin Nâqis [12], auquel fait allusion l'auteur des vers suivants :



" Passer les mains sur le visage est détestable Après l'invocation ou la Fâtiha. Notes le bien !
Il est rapporté que notre Imâm Ibn 'Arafa [13] le considère Comme une innovation. Ne désobéis pas !
D'aucuns disent qu'il provoque la cécité Et les Anciens n'en ont pas fait état. "

Mais la vérité en est qu'il est permis, sollicitéet désiré. Dans At Tirmidhî, par exemple, il est dit : " En invoquant Allâh, le Prophète ne baissait jamais les mains avant de se frotter le visage avec elles. "

Dans Abû Dâwûd, l'Envoyé d'Allâh a aussi dit : " Implorez Allâh par vous paumes. Ayant terminé, frottez-vous en le visage. " Dans Ibn Mâjah, l'Envoyé d'Allâh a aussi dit : " Quand tu invoques Allâh, fais-le avec les paumes, ne l'invoque pas avec l'extérieur des mains. Ayant terminé, frottes-toi le visage avec. " Ces ahadîth ne peuvent souffrir d'aucune critique. Comment peut-on alors faire autrement ? Peut-être, l'Imâm (Qu'Allâh l'agrée), n'a-t-il pas eu connaissances de ces ahadîth ou les a-t-il reçu par le canal de quelqu'un en qui il n'avait pas confiance ! C'est dans ce sens que l'ont compris des Shuyukh qui font autorités, tels que Abû Hâmid Al Ghazâlî, Muhyî Ud Dîn An Nawawî entre autres, selon 'Uqbânî [14] qui l'évoque dans Al Mi'yâr.

Mâlik disait : " Je ne suis qu'un être humain. Je peux me tromper comme je peux voir juste. Vérifiez mes propos. S'ils sont conformes au Qur°ân et à la Sunnah adoptez-les. S'ils ne sont pas conformes au Qur°ân et à la Sunnah rejetez-les. " [15]

Cité dans Al Madârik [16], Ash Shâfi'î (Qu'Allâh l'agrée) a dit : " Quand un hadîth authentique, j'en fais ma doctrine. Dans le cas contraire, rejetez celle-ci. " [17] Cette sentance est mise en pratique par Abû Sa'îd Lubb, Abû 'Abd Allâh Ibn 'Allâq et Abûl Qâsim Ibn As Sarrâj [18] parmi tous les derniers Shuyukh de la Grenade ; Al Mantûrî, Ad Dimyâtî, Al Haffâr, Al Burzulî, Al Ghabrînî [19] et tant d'autres parmis les Tunisiens et Abû Yahyâ Ash Sharîf [20] et Abûl Fadl Al 'Uqbânî parmi les Shuyukh de Tlemcen. C'est aussi la pratique suivie par les Shuyukh de Faz tel qu'il ressort d'Al Mi'yâr entre autres ouvrages.

Il convient donc de pas se passer les mains sur les yeux, du fait que cela entraîne la cécité. Al Imâm Abû 'Abd Allâh, Sayyidî Muhammad Ibn 'Abd Us Salâm Bannânî [21] a dit : " C'est parce que quand quelqu'un invoque Allâh en tendant les mains, il y recueille la lumière de l'invocation et de la Fâtiha. S'il se frotte le visage avec, la lumière de l'invocation qu'il reçoit à la main risque de le priver de la vue. " Il a aussi dit : " Après l'invocation, le Shaykh et Imâm Abû 'Alî Al Yûsî (Qu'Allâh lui fasses miséricorde !) se frottait la poitrine avec les mains dans le but de voir cette lumière lui animer le coeur. Le Shaykh Abû 'Abd Allâh, Sayyidî Muhammad Ibn 'Abd Ul Qâdir Al Fâsî se frottait le front avec l'extrémité des doigts sans les passer sur les yeux. Sayyidî Al 'Arabî se passait les mains sous les yeux. " [22] Cité textuellement.

Dans Al Ifâdat Ul Ahmadiyyah il est dit : " La répétition de la Fâtiha annule l'invocation. Ceci fait suite à la sollicitation d'une Fâtiha faite à notre Shaykh et intermédiaire auprès d'Allâh, Ahmad Ibn Muhammad At Tijânî [23] (Qu'Allâh l'accueille dans le Séjour de la Félicité). Après avoir récité la Fâtiha, on lui en demanda une autre. Il fit la remarque. " Fin de citation. Je dis : Peut être, l'interdiction de la répétition dans l'invocation concerne-t-elle seulement cette circonstance là.


Notes :

[1] Il s'agit du spécialiste du hadîth et historien Abû Muhammad Zakî Ud Dîn 'Abd Ul 'Azîm Ibn 'Abd Ul Qawî Ibn 'Abd Allâh Al Mundhirî d'Egypte. Il mourut en 1258. Il est l'auteur notamment de Arba'un Hadîthan et At Targîb wat Tarhîb.

[2] Abû Bakr Muhammad Ibn Ibrâhîm Ibn Al Mundhîr An Naysâbûrî, nacquit en 979 et mourut en 1071. Il fut un Mujtahid célèbre et l'un des grands érudits de Makkah. Auteur de Al Mabsût et Al Awsat fîs Sunan wal Ijmâ' wal Ikhtilâf. A ne pas confondre avec Al Mundhirî.

[3] Il s'agit de Abû Muhammad 'Abd Ul Mun'im Ibn Muhammad Ibn 'Abd Ur Rahîm Ibn Muhammad Al Ghatanâtî Al Ansârî Al Mâlikî connue sous le nom d'Ibn Al Faras. Il vécut de 1130 à 1201, il fut un fâqih et un important spécialiste du hadîth, il fut aussi poète et grammairien. Il est l'auteur de Ahkâm Ul Qur°ân et de Adab Ul Qadâ.

[4] Shams Ud Dîn Muhammad Ibn 'Abd Ur Rahmân Al 'Alqamî fut un grand fâqih Shâfi'î versé dans le hadîth et un enseignant de l'Université Al Azhar. Al Jalâl Ud Dîn As Suyûtî fut son élève. Il est auteur entre autres de Al Kawkab Ul Munîr bi Sharh Al Jâmi' Us Saghîr.

[5] Voir Al Kitâb Ut Tawab.

[6] Il s'agit du grand Tabi'î de teint noir 'Atâ Ibn Aslam Ibn Safwân, Muftî de Makkah et l'un des plus grand jurisconsulte et spécialiste du hadîth de son temps.

[7] Il était un homme vertueux et un Sûfî. Il habitait dans le village de Dagâmish où se trouvait sa zâwîyah très fréquentée. Il avait la réputation d'être très généreux et d'offrir une grande hospitalité aux visiteurs. Il était un homme dont recherchait sa barakah et ses prières.

[8] Deux célèbres surnoms de la Surât Ul Fâtiha tiré des ahadîth sahîh.

[9] Voir le volume 1 page 21 de l'ouvrage Rihla Al 'Ayyâshiyyah.

[10] Il s'agit du grand Mujtahid de Damas, prédicateur de la mosquée des 'Umayyades et auteur de très beaux ouvrages tels que At Tafsîr Ul Kabîr, Al Fatâwâh, Al Ilmân fî Adilla Al Ahkâm : 'Abd Ul 'Azîz Ibn 'Abd As Salâm As Silmî Ad Dimashqî dit 'Izz Ud Dîn.

[11] Plus connus sous le nom d'Al Hafîdh Ibn Marzûq, il fut un grand spécialiste du Fiqh et du Hadîth. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur des domaines aussi diverses que le tasawwuf, le fiqh, le hâdith, le tajwîd, la grammaire, le droit ou encore la réthorique etc. Ses plus célèbres sont Anwâr Ul Yaqîn fî Sharh Hadîth Awliyâhu Llâh Al Muttaqîn et Nihâyat Ul Amal fî Sharh Al Jumal.

[12] Ce livre est une réfutation aux thèses trop modernistes de l'Imâm Abûl Fadl Qâsim Al 'Uqbânî selon Al Maqqarî Nafkh Ut Tîb Tome 3 Page 429.

[13] Il s'agit du Shaykh Abû 'Abd Allâh Muhammad Ibn Muhammad Ibn 'Arafa né en 1316 et mort en 1400 à Tunis. Il assura l'imâma de la grande mosquée de Tunis à une certaine période (1331 ?). Auteur entre autres de Al Mukhtasar Al Kabîr, Al Hudûd et Al Mukhtasar Ash Shâmil.

[14] Il s'agit du Shaykh Sa'îd Ibn Muhammad At Tujibî At Tilmsânî Al 'Uqbânî, né en 1320 et mort en 1408, ascète, Qâdî et Fâqih Mâlikî de Tlemcen où il exerça la judicature ainis qu'a Béja, Marrakesh, Salé et Oran. Auteur d'ouvrages dont Sharh Al Hawfiyyah et Al 'Aqîdat Ul Burhâniyyah.

[15] Un bref rappel : cette parole de l'Imâm Mâlik ne s'adresse pas aux novices dans notre genre, mais aux 'ulama. Comprendra qui pourra.

[16] Tartîb Al Madârik du Qâdî 'Iyâd Volume 1 Page 146 aux éditions Dâr Al Maktaba Al Hayât.

[17] Ici Ash Shaykh Al Hajj Mâlik tente de légitimer le fait qu'un 'alîm puisses contredire certains avis de nos 4 grands Imams, choses pas toujours admise par certains à son époque, cette parole n'est donc pas à prendre dans le sens d'une légitimation du " je prend un hadîth sahîh de mon bukhârî et je fais ma fatwa comme un grand ". Pour plus de précision de cette parole de l'Imâm Ash Shâfi'î, voir :

[18] Il s'agit là d'une pleiade de Shuyukh de renom de la Grenade, des autorités dont la science fut exceptionnelle. Nous avons Sayyidî Faraj Ibn Qâsim Ibn Ahmad Ibn Lubb qui fut un grand Shaykh, grammairien et sermonaire titulaire de la mosquée principale de Grenade ; Abû 'Abd Allâh Ibn 'Alî connu sous le nom de Ibn 'Allâq Al Gharanâtî, qui fut Muftî et Qâdî de Grenade, petit fils d'Ibn Juzayy et étudiant auprès d'Ibn Lubb, Ibn Marzûq et Al Maqqârî et dont Ibn Sarrâj et Ibn 'Asîm furent les disciples, et nous avons aussi Ash Shaykh Muhammad Ibn Sarrâj Al Gharnâtî qui fut un érudit et le porte étendart du madhab mâlikî en son temps, auteur d'un abrégé du célèbre Mukhtasâr de Khalîl Ibn Ishâq et de multiples fatawâh.

[19] Nous avons ici une liste de savants de renom originaires de Tunisie : Al Imâm Muhammad Ibn 'Abd Ul Mâlik Ibn 'Alîs Al Qaysî Ad Dimyâtî originaire de Grenade et mort en 1431, l'un des grands faqih et sûfî du maghrib à son époque ; nous avons aussi Ash Shaykh Hilâl Ibn Ja'far Al Haffâr (934 - 1023) qui fut un grand spécialiste du hadîth, auteur entre autres de Al Âmâlî et Ajzâ ; Abûl Qâsim Ibn Ahmad Ibn Muhammad Al Balawî Al Qayrawânî connu sous le nom de Al Burzulî, décédé en 1440, l'une des figures du Malikisme en Afrique du Nord, il reçut le titre de Shaykh Al Islâm par ses pères, il est l'auteur du Jâmi' masâ°il ul ahkâm mimmâ nazal min al qadâyâ lil muftîn wal hukkâm ; quant à l'Imâm Al Ghabrînî, il fut un qâdî, un walî, un 'alîm de renom, 'Îsâ Ibn Ahmad Ibn Muhammad Al Ghabrînî At Tûnisî, sermonnaire de la grande mosquée de Tunis auprès d'Ibn 'Arafa et l'un des plus grand mâlikî du tout les temps, connu pour sa piété et sa science, un vrai monument de l'islam.

[20] Il s'agit de l'exégète 'Abd Ur Rahmân Ibn Muhammad Ash Sharîf At Tilimsânî né en 1356 et mort en 1422.

[21] Le grand Shaykh de Faz, Abû 'Abd Allâh Muhammad Ibn 'Abd Us Salâm Al Bannânî An Nafazî Al Fâsî né en 1718 et mort en 1800. Un des plus grands spécialistes du hadîth de l'histoire. Auteur entre autres de Ma'ânî Al Wafâ.

[22] Al Imâm Abû 'Alî Nur Ud Dîn Al Hasan Ibn Mas'ûd Ibn Muhammad Al Yûsî était un grand fâqih mâlikî. Il était surnommé le Ghazâlî de son temps, il est l'auteur notament de Hâshiyah 'alâ Sharh As Sanûsî, Qânûn Ahkâm Ul 'Ilm et Nayl Ul Amânî fî Sharh At Tahânî, il mourut en 1691 ; le Shaykh Abû 'Abd Allâh Muhammad Ibn 'Abd Ul Qâdir Al Fâsî Al Mâlikî était un homme vertueux de Faz où il nacquit en 1632 et mourut en 1704, il pratiqua l'arabe et ensuite le tafsîr et le hadîth, il est l'auteur du Sharh Shawâhid Ibn Hishâm et Sharh Urjûza Al 'Arabî Al Fâsî ; quant à Sayyidî Muhammad Al 'Arabî Ibn Yûsûf Ibn Muhammad Al Fihrî Al Qasrî était lui aussi un homme de vertu originaire de Faz qui nacquit en 1580 et mourut à Tétuan en 1642. Il composa entre autre les ouvrages 'Iqd Ud Durar et Nazm Alqâb Ul Hadîth.

[23] Il s'agit du fondateur de la tarîqah Al Muhammadiyyah Al Ahmadiyyah At Tijânîyyah Al Ibrâhîmiyyah Al Hanafiyyah, Ash Shaykh Abûl 'Abbâs Ahmad Ibn Muhammad At Tijânî Al Ash'ârî Al Mâlikî Al Hasânî, Mujtahid et Sûfî de renom ayant reçu le titre de Sceau des Saints (Qutbul Awliyah).


Wassalâm


Edité le 04-11-2008 à 18:16:16 par Al-Hikmah


Oujdi11
   Posté le 17-01-2009 à 21:24:19   

salam 'aleykoum

encore des textes d'un kilomètre... qui ne répondent pas à la question précisément.

il y a une différence entre lever les mains pour invoquer Allah JUSTE APRES AVOIR FINI SA PRIERE OBLIGATOIRE, et le fait de lever les mains pour les invocations.

- lever les mains pour invoquer c'est sounnah et il n'y a pas de divergence à cela.

- lever les mains pour invoquer JUSTE après la prière obligatoire, ne nous est pas parvenu, et tout le bien se trouve dans le suivi des salafs

salam 'aleykoum
Membre désinscrit
   Posté le 17-01-2009 à 21:34:37   





Comment lever les mains durant l’invocation



Extraits du livre : Correction de l’invocation « Tashih el-dou’a » du Dr. Bakr Ibn-AbdAllah Abou-Zayd.



Lever les mains :

Les hadiths concernant les différentes situations où le prophète (paix et salut sur lui) a levé ses nobles mains pour faire une invocation sont nombreux. Parmi celles-ci six endroits durant le pèlerinage :

1. Sur le mont Safâ,

2. Sur le mont Marwâ,

3. À ‘Arafa,

4. À Mouzdalifa,

5. À la première stèle (Jamara),

6. Ainsi qu’à la seconde

Et hors du pèlerinage :

1. Pour la demande de pluie « istisqâ’ »,

2. Durant la dévotion « Al-qounoût » pendant les prières obligatoires lorsque surviennent des évènements à repousser.

Il a aussi levé ses mains dans d’autres circonstances, une cinquantaine qui a déjà fait l’objet de publication.


Son jugement :

Lever les mains durant l’invocation fait partie des règles de politesse à suivre en effectuant cet acte d’adoration. C’est un geste méritoire selon le consensus des savants, si ce n’est dans un seul cas : lors du sermon du vendredi. Il y est alors détestable pour l’imam de les lever, ainsi que pour ceux qui y assistent.

Par ailleurs, si l’imam fait une demande de pluie pendant son sermon, il lui est recommandé de les lever ainsi que pour ceux qui assistent au sermon.



Manière de les lever :

L’invocateur lève ses mains au niveau de ses épaules, en tenant ses mains jointes et non séparées. Les paumes (l’intérieur des mains) levées vers le ciel, et l’extérieur des mains dirigé vers le sol.

S’il veut, il peut rapprocher ses mains de son visage (en le couvrant), l’extérieur des mains dirigé vers la Qibla. Ses mains doivent être propres et nues (sans gants ni autre isolant).

[size=2.]Les trois manières de lever les mains[1] : [/size]


Selon Ibn-‘Abbâs (qu’Allah les agrée), le prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Pour la demande tu lèves tes mains environ au niveau des épaules. Pour le pardon (« istighfâr » tu pointes un seul doigt. Et pour la supplication (« ibtihâl » tu tends tes deux mains. » [Rapporté par Abou-Dâoûd et El-Tabarâni. Authentique par l’ensemble de ses chemins de transmission].

Il y a plusieurs hadiths décrivant les actions du prophète (paix et salut sur lui) et explicitant les circonstances pour les différentes manières de faire :

1- Première circonstance :

C’est le cas lors de l’invocation générale, aussi appelée : la demande (« mas’ala »), il s’agit de lever les mains au niveau des épaules ou proches de ce niveau. Ceci, en tenant jointes ses mains (se touchant par les flancs), les paumes de celles-ci dirigées vers le ciel. Il peut aussi les rapprocher de son visage (le couvrant avec), l’extérieur des mains dirigé vers la Qibla.

Ceci est la façon générale de lever les mains pour faire une invocation. Il en est de même durant « Al-qounoût » du witr, la demande de pluie, les six endroits d’invocation dans le pèlerinage, et autres.


2- Deuxième circonstance :

Lors de la demande de pardon (« istighfâr »), aussi appelée : la sincérité (« ikhlâs »), il s’agit de lever un seul doigt qui est l’index de la main droite.

Cette façon de faire est particulière au rappel (« dhikr » et à l’invocation lors du sermon sur la chaire de la mosquée (Minbar), ainsi qu’au cours du « tachahhoud » durant la prière. Ce geste est légiféré au cours des différents rappels et unification d’Allah (lorsqu’on dit « lâ ilâha illalâh » hors de la prière.

C’est cette seconde façon de faire qui explique le hadith d’Ibn-‘Abbâs précité, c’est aussi le cas du hadith d’Amâra Ibn-Rou’ayba qui a vu Bichr Ibn-Marwân au dessus du minbar levant ses mains. Il a alors dit : « Qu’Allah punisse ces deux mains, je n’ai jamais vu le prophète (paix et salut sur lui) faire plus que cela, puis il a montré son index droit. » [Rapporté par Mouslim].

Les hadiths concernant le fait de pointer son doigt au cours du « tachahhoud » durant et hors de la prière sont bien connus et très répandus.


3- Troisième circonstance :

Lors de la supplication (« ibtihâl » qui est l’intensification et l’insistance dans la demande. La façon de faire consiste à tendre les mains vers le ciel, jusqu’à ce que se découvre la blancheur des aisselles. D’autres disent jusqu’à ce que se découvrent ses bras. Ceci, vu qu’ils sont fortement tendus.

Cette manière d’invoquer est pratiquée notamment à un moment de grande intensité ou adversité comme la sécheresse, ou autre évènement à repousser comme l’invasion d’un ennemi, etc.

Cette façon est décrite par le hadith d’Anas (qu’Allah l’agrée) : « Le prophète (paix et salut sur lui) ne levait ses mains pour invoquer que durant la demande de pluie, il les levait jusqu’à ce que soit vue la blancheur de ses aisselles. » [Rapporté par El-Boukhari].

C'est-à-dire qu’il ne les lève aussi haut que lors de la supplication intense comme pour la demande de pluie. Ce hadith ne doit pas être compris qu’il faille rejeter le fait même de les lever dans d’autres situations, car les hadiths concernant la levée des mains pour une invocation d’ordre général sont très nombreux et rapportés par plusieurs compagnons (qu’Allah les agrée).


Traduit par : Miloud El-Wahran

Fait à Montréal le 25 Safar 1424 = 28/04/2003

Revu par Abu Hamza Al-Germâny





Publié par

Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)

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