Sujet : la vie de l'imam al boukhari (RAa) | | Posté le 18-01-2005 à 18:14:49
| salamou3èlèykoum wrtl Allah wbrt Il est trois heures du matin. Des myriades d’étoiles scintillent dans le firmament. Un lourd Silence plane sur la grande Cité de Bukhara. Toute la création d’Allah sommeille. Cependant l’épouse d’Ismaèl, qui est un riche commerçant, prie. Comme à l’accoutumée, elle vient juste de terminer la lecture du Saint Coran en deux rakats et ses mains levées vers le ciel implorent la faveur du Tout Puissant pour que son fils, frappé de cécité, qui dort à son côté, recouvre la vue. Les larmes missellent sur ses joues et elle prononce ces mots «O Allah Si vous rendez la vue à mon enfant, le m’engage sôlennellement à l’initier dans votre voie et à lui apprendre le Saint Coran et les traditions (Hadiths) par coeur et il les enseignera aux autres.» Le jour suivant, le Tout-Puissant exauça les prières de l’épouse d’Ismaèl et l’enfant recouvra la vue. Tout le monde parla du miracle du Saint Coran et bon nombre d’incroyants se convertirent à l’Islam. Quand cet enfant de 4 ans devint adulte, il maîtrisa les traditions et il fut le maître des «Mohaddiçînes» (Ceux qui enseignent les traditions). Il se nommait Mohammad Bin Ismael Bukhari (R). Imam Bukhari (RA) avait vu le jour au crépuscule d’un lundi 12 Chawwâl (19juillet 810). Ce fut également un lundi 12 Rabi - Ut - Awwal que notre Saint Prophète (saw) naquit. Ce qui incita le père de Bukhari à l’appeler Mohammad. Il était le cadet de la famille. Son frère aîné s’appelait Ahmad. A l’âge de six ans, Imam Bukhari (RA) apprit le Saint Coran par coeur par l’entremise de sa mère. Il maîtrisa la récitation du Saint Coran et nul ne put en faire autant dans toute la cité. Il reçut ses premières leçons religieuses de son père, qui fut aussi en son temps un érudit. Imam Bukhari (RA) écrivit dans son livre ‘Tarikh~-Kabir’ que son père fut l’élève de Hazrat Abdullah-Bin Mubarak (RA), lui-même le disciple de Allamah Ibn Ahmed Bin Youssouf Albekandi. Imam Bukhari (RA) était doué d’une mémoire remarquable. A peine âgé de 14 ans, il avait appris dix mille haditits par coeur. Les étudiants qui apprenaient les traditions à Bukhara s’habituaient à le suivre comme s’il s’agissait d’un éminent maître. D’ailleurs, des personnages distingués venaient s’informer auprès de lui de ce que préconise la jurisprudence islamique concernant certains problèmes spécifiques. Quand Imam Bukhari (‘RA) fut âgé de 17 ans, Sa mère se décida à faire un pélerinage (Hajj) en compagnie de ses deux fils. Après un voyage pénible de plusieurs jours, ils arrivèrent à Hedjaz où ils s’acquittèrent de leurs devoirs religieux. Ensuite, ils se rendirent à Médine (Madina Shariff) pour se recueillir sur la tombe de notre Saint Prophète (saw). Peu après, notre Saint Prophète (saw) apparût en rêve à Imarn Bukhari (RA) et lui ordonna de ne pas quitter Médine. Il y resta donc tandis que Sa mère et son frère retournèrent à Bukhara. A cette époque, il y avait un institut, fondé par Hazrat Imam Malik. Ce dernier y avait réuni les traditions et y avait écrit un livre intitulé «Muatta». C’est là que Imam Châfi (R) avait appris les traditions de Hazrat Imam Malik. C’est aussi là que Imam Ibné Kasir avait complété ses études et avait mis le point final à son «Tafsirt~Coran». De même, Hazrat-Sufian Thauri et Hazrat Fazal Bin Abbas y avaient terminé leurs études et s’en étaient allés propager l’Islam aux quatre coins du globe. Or, Imam Bukhari (RA) dut passer au même institut pour parfaire sa connaissance. Les maîtres d’alors étaient Imam Abou Al Walid et Allama Houmeidi. Imam Bukhari apprit les traditions de ces deux précepteurs et quelques unes de l’Imam Ahmad bin Hambal. Après y avoir complété ses études, il s’en alla à pied à Basra, à Kufa, au Yémen, en Egypte et en Syrie d’où il recueillit les traditions de personnes dignes de foi et lettrées. Il maîtrisa plusieurs livres traitant les sujets les plus divers et il les apprit par coeur. Quant aux traditions, il était exceptionnel; il retint de mémoire quelque cent mille traditions et la perfection de ce don merveilleux résidait dans le fait qu’il se souvenait non seulement du nom de chaque narrateur, mais aussi du jour et de la date de chaque récit. A cette époque, personne ne put l’égaler dans toute l’Arabie et La Perse. Quand le «Khatib» (celui qui prononce le sermon le Vendredi) écrivit l’histoire de Baghdad, il fit mention dans son livre que tout le monde des lettres le considérait comme le plus éminent professeur des traditions. Hazrat Imam Bukhari (RA) relate qu’il avait vu en rêve que notre Saint Prophète (saw) s’asseyait et qu’il (Imam Bukhari) empêchait les mouches de s’approcher de lui. Le jour suivant, il s’enquérit auprès des gens quant à la signification de son rêve et on lui révéla qu’il allait mettre un terme aux fausses narrations des traditions ayant trait à notre Saint Prophète (saw) Quand il eut compris le sens de son rêve, il s’attela courageusement à réunir les traditions. Après quinze ans de dur labeur, Hazrat Imam Bukhari (‘RA) acheva la collection des traditions, qui est mondialement reconnue comme Sahîh Bukhari. Ce recueil est considéré comme étant le plus exact. Il est classé juste après le Saint Coran sur le plan de la valeur. Il était dans les habitudes de l’Imam Bukhari d’observer le jeûne, de prendre un bain et de faire deux rakats namaz nafil (prière facultative) avant de se mettre à écrire chaque Hadith et avant de la consigner dans Sa collection. Toute précaution a été prise lors de cette compilation. Il est dit que Imam Bukhari (‘RA) durant son sommeil avait l’hahitude de recevoir la confirmation de l’authenticité de chaque tradition de notre Saint Prophète (saw) dans son rêve. Le «Bukhari Shariff» a été traduit en 55 langues internationales. Bukhari Shariff comprend 9282 traditions. Une fois complété, Bukhari Shariff avait été soumis à l’Imam Hambal et à Hazrat Yahyah bin Mayin et à d’autres autorités incontestables en hadiths pour approbation. Ils l’approuvèrent tous sans réserve et l’apprécièrent même. lmam Bukhari (RA) compila toutes les traditions vérifiées et correctes de 90 000 personnes. En ce qui concerne son exactitude, il est le livre qui commande le plus d’autorité dans tout le monde islamique. Le manuscrit de ce livre avait été écrit au Haram Shariff. Les présentes dispositions et descriptions des traditions telles qu’elles se présentent dans le livre, furent préparées entre la tombe de notre Saint Prophète (saw) et le Mimbar-Nabwî. Voici une liste de personnes ayant narré les hadiths à Imam Bukhari (RA) et le nombre de leurs contributions Abou Horeira (R) 446, Hazrat Anas (R) 268, Hazrat lbné Oumar (R) 270, Razrat Ibné Abbas (R) 217, Hazrat Ayesha (R) 42, Hazrat Qomar (R) 60, Hazrat Ah (R) 49, Hazrat Abou Bakar (R) 22, Hazrat Osman (R) 9, Hazrat Abou Sufyan (R) une et les «Sahabiyat» 73. Une personne pieuse vit notre Saint Prophète en son rêve. Elle fut comblée de joie et pria le Saint Prophète (saw) , de lui montrer le livre qui l’édifierait. Le Saint Prophète (saw) y répondit par une exhortation à lire son livre. Le croyant demanda au Saint Prophète «quel est votre livre» ? Le Saint Prophète répondit «Sahîh Bukhari». Cela démontre la grandeur du livre et la place que tient l’auteur dans la jurisprudence islamique. Le monde islamique se doit à 1’Imam Bukhari (RA) pour son travail de compilation remarquable. Il en fit une science dont il a établi les règles. En sus, il a écrit un autre livre dont le titre est «Târikht-Kabir» ou «La grande histoire». Il y explique comment reconnaître le vrai narrateur de traditions. Ce livre fut traduit de l’Arabe en Allemand en 1830 à Mùnich (Allemagne). Imam Bukhari (RA) avait évrit un livre «Kitab-ul-Kunni» dans lequel il avait inclus les noms et les statuts des narrateurs de hadiths. Il écrivit également «Kitab-Ul-Zoafa» en vue de souligner comment déceler la fragilité de certaines traditions. Il réglementa en outre, la narration de chaque tradition, s’il éprouvait du scepticisme envers quelqu’un, il refusait son écrit. Il se passa ainsi de 10 000 traditions. D’ailleurs, il avait écrit plusieurs livres traitant de divers sujets ayant trait aux traditions. Bukhari Shariff est enseigné de nos jours encore cornme texte scolaire dans beaucoup de «madressa» même hors de l’Arabie. A Médine, une nuit, Imam Bukhari (RA) vit le Saint Prophète en rêve, qui lui ordonna de se rendre à nouveau à Bukhara pour propager l’enseignement des Hadiths. Ayant habité 20 ans à Médine, et âgé de 42 ans, il regagna Bukhâra où toute la cité s’était réunie pour l’accueillir malgré le fait que presque un quart de siècle s’était écoulé depuis son départ. Ses parents étaient déjà décédés. Son frère lui remit 180 000 dinars - l’équivalent de sa part léguée par ses parents. n investit intégralement le montant dans la construction d’un bâtiment qui abrita une université où la science des Haditits était enseignée aux étudiants perses, chinois, turques et aux autres nationalités. Après avoir complété la classe terminale d’enseignements des Hadiths, les élèves recevaient leurs diplômes et ils étaient connus comme «Mohaddiçînes».Grâce à ses efforts et à sa sincérité, Buichara devint un centre d’enseignement islamique reconnu notamment pour la science des hadîths. Quelques 92000 étudiants apprirent la science des haditits de l’lmam Bukhari. Les élèves les plus renommés de l’rmam Bukhari (RA) furent Hazrat Imam Muslim (décédé en 261 AH), Imam Tirmizi (décédé en 297 Huri), Imam Nisai (décédé en 306 Huri), Irnam Darmi, Imam Àbôu Daoud et lmam Mâja. Ils étaient tous des auteurs de hadiths authentiques. En un mot, Imam Bukhari (RA) répandit la science des Hadiths à travers le monde d’une façon exceptionnelle et efficace. Le nouveau gouverneur de Bukhara, à cette époque, était Khalid bin Ahrnad Il était méchant et tyrannique. Il commença à opprimer les intellectuels musulmans. Imam Bukhari (RA) s'efforça, de son mieux, de le mettre sur le droit chemin mais il ne l'écouta point. Par contre il somma Imam Bukhari (RA) de quitter Bukhara. A contre-coeur, Imam Bukhari (RA) se rendit à une petite ville dite Khateng à proximité de Samarkand. Il commença à y enseigner les Hadiths. En peu de temps, la petite ville se fit une grande popularité. Les intellectuels musulmans du monde entier commencèrent à se rendre à Khateng en vue d'apprendre les traditions. La ville se fit également une réputation dans le domaine des enseignements Islamiques surtout pour ce qui est de la science des Hadiths. Hazrat Imam Bukhari (RA) était un bel homme. Il était svelte et de stature moyenne. Son front était large et il avait de grands yeux, sa barbe était semblable à celle des habitants de Bukhara. Doué d'une voix impressionnante, sa rhétorique en Arabe était remarquablement efficace. Son allure démontrait sa grandeur et son érudition. Dès sa prime enfance, il passa des nuits blanches à prier. Cette vertu augmenta dans ses vieux jours. Tandis que les musulmans célébraient joyeusement la fête d'Eîd-Ul-Fitr, le soleil de la science, qu'était l'Imam Bukhari (RA) s'éteignit à l'age de 60 ans en exil à Khateng, faubourg de Samarkand, le 29 Ramadhan 256 (31 Août 370) (Inna Lillahi, Wàinna Ilayhi radji-oûn). Avant de rendre le dernier souffle de la vie, il dit à un de ses amis «Considérez le temps qui vous reste à vivre comme étant inestimable et veillez à ce que vous le passiez à prier ; de peur que la mort ne vous frappe,j'ai vu bon nombre de personnes bien portantes expirer brusquement.» Le fondateur de la science des traditions (hadiths) quitta ce monde où chaque mortel séjourne pour quelque temps, laissant derrière lui ses oeuvres qui dureront jusqu'au jour de la Rétribution. «Sois dans ce bas monde, comme un étranger, ou un passant.» Coran 81 - 3 «O Dieu, il n'y a d'autre vie que celle de l'Autre Monde.» Coran 81 - 1(2) |
|
|
|