Sujet :

Le Hijab

MUSTAPHA
   Posté le 28-12-2004 à 21:36:18   

Le Hijab
INTRODUCTION
La réalité spirituelle du hijab n’est que peu connue. Malheureusement nous constatons qu’aujourd’hui des polémiques s’entretiennent toujours au sein de la communauté musulmane sur le quand, comment et pourquoi porter le hijab.
Une chose est certaine cependant et doit l’être pour nous toutes, c’est que le hijab est Fard (obligatoire).
Rappelons qu’il n’y a pas d’obéissance dans la désobéissance à Allah (Subhanahou wa ta’Ala), et qu’ il n’est donc pas autorisé, quand on se dit « muslima » de prendre certaines règles de l’Islam pour en laisser d’autres sur le côté.
Il est certain que le chemin spirituel est différent selon chacune. Mais ce qui est plus sûr encore, c’est que Dieu exige de chacune d’entre nous que nous apprenions notre religion, et de faire de cette étude est un acte d’adoration envers notre Seigneur et Créateur.
Le port du hijab, en tant qu’élément de soumission envers Allah (Subhanahou wa ta’Ala), et en tant qu’élément préservant notre moralité et notre chasteté, fait partie de ces actes d’adoration envers Allah az Zawjal.
A l’heure actuelle, il est malheureux de constater que l’on prend prétexte des problèmes sociaux pour ne pas porter le hijab.
Il est plus facile de craindre la société et de clamer qu’avec la tenue islamique il n’est pas possible de trouver un emploi, que de craindre Dieu dans sa punition et de lui demander secours, alors que LUI Seul est le Pourvoyeur.
Bien entendu la société est ce qu’elle est, mais notre foi doit être entretenue.
Le chemin du Paradis n’est pas un chemin facile, et il ne faut pas croire que pour y parvenir nous ne seront pas éprouvées.
Sourate 3 - Verset 200:
« Ô les croyants! Soyez endurants. Incitez-vous à l'endurance. Luttez constamment (contre l'ennemi) et craignez Allah, afin que vous réussissiez »
Mais si l’on frappe à la bonne porte, celle de Allah Subhanahou wa ta’Ala. Qui peut nous certifier que les personnes qui nous sont ennemies aujourd’hui, ne nous seront pas favorables demain ? Allahou ‘alam (Dieu est plus savant)
Il nous faut garder en tête , chères sœurs, ce que Aïcha (radhia Allahou ‘anha) a dit :

« Ne cherche pas à t’attirer l’agrément des gens en t’attirant la colère de Dieu ;
Cherche plutôt l’agrément de Dieu même si tu dois t’attirer la colère des gens. »
A côté du rappel de l’importance spirituel du hijab dans l’islam, il y a toute la problématique sociale qui est à démystifier :
Les discussions concernant le hijab manquent souvent sincèrement d’objectivité en tant qu’élément vu avec les yeux de la crainte et du préjugé.
Pour certains, le hijab renvoie inéluctablement au statut inférieur de la femme et à l’obscurantisme. Pour d’autres, qui sont au sein de notre communauté, il est devenu un phénomène de mode ou reste une tradition.
Il est plus que temps de craindre Dieu, de savoir pourquoi on porte le hijab, et de démystifier les polémiques autour de notre symbole d’appartenance à l’Islam.
Tout au long de ce fascicule, je tenterai incha’Allah, de donner une définition correcte du hijab, rappelant qu’il ne s’agit pas seulement de se couvrir les cheveux en présence d’étrangers, mais bien de ne laisser paraître que le visage et les mains et d’être responsable du hijab par le comportement chaste et vertueux qu’applique la musulmane.
Je parlerai également incha’Allah de l’habit islamique que la musulmane se doit de porter en présence d’étrangers et qui se définit selon 8 conditions bien précises.
Je passerai également en revues les principales objections au port du hijab, en tentant d’apporter des explications islamiquement correctes pour contrer son refus.
Le hijab ne doit pas être le complexe de la musulmane, mais au contraire, sa fierté d’appartenir à une grande communauté, égalitaire entre chacun de ses fidèles, ou seule la piété entretient les différences.
Qu’Allah Subhanahou wa ta’Ala nous aide chacune à entretenir notre foi, à ordonner le convenable et à interdire le blâmable, qu’IL nous fasse miséricorde et nous accepte parmi ses pieux serviteurs.
Amine.
1 Définition du hijab et de l'habit islamique de la croyante
1.1.: Le Hijab en bref
Contrairement aux fausses idées qui sont véhiculées depuis un certain nombre d'années, le voile de la femme en Islam (appelé communément "Hijâb" dans le vocabulaire juridique) n'est en aucun cas le symbole d'une revendication politique ou idéologique, ni une marque de soumission et d'infériorité quelconque par rapport aux hommes et encore moins un simple vêtement traditionnel, lié à certaines cultures.
1.1.1. Double dimension du Hijab
En portant le voile, la femme musulmane
- Fait acte de soumission et d'obéissance envers Allah (première dimension),
- Agit pour sa protection morale, en préservant sa pudeur et sa chasteté (deuxième dimension).
Comme on va le voir par la suite, Incha Allah, une bonne compréhension de ces deux aspects que l'on retrouve dans le "Hijâb" permet déjà d'éloigner un certain nombre d'objections superficielles qui sont très souvent soulevées à son encontre.
Allah az zawjal, dans le Qour'aane, après avoir ordonné aux hommes de garder le regard baissé, demande au Prophète Muhammad (saw) de s'adresser aux croyantes en ces termes:
Sourate An nour, verset 31 :
"Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes...."
Première dimension évoquée:
En lisant ce passage coranique, chacun peut se rendre compte qu'il ne laisse place à aucune ambiguïté: C'est Allah Lui-même qui ordonne, par le biais de Son Messager (saw), aux femmes de ne montrer de leurs atours, en présence d'hommes étrangers, que la partie qui en paraît.: Le respect d'une tenue vestimentaire bien particulière pour la femme relève de ses devoirs envers Allah Subhanahou wa ta’Ala.
Deuxième dimension évoquée
On comprend aussi que cette prescription divine est liée à la protection de la chasteté et, par extension, à la dignité de la femme.
Prise sous cette perspective, on se rend compte que le fait de couvrir certaines parties du corps constitue un bienfait indéniable pour la femme.
1.1.2. Parties du corps que la femme peut laisser paraître:
Pour ce faire, il faut se référer aux explications qui ont été apportées à ce sujet par les compagnons (radhia Allahou anhoum), par les savants et par les commentateurs musulmans des premiers siècles de l'Islam.
§ A ce sujet, l'interprétation qui a été retenue par la majorité des commentateurs du Qour'aane[1] est celle qui a été donnée par Ibn Abbâs (radhia Allâhou anhou). Selon lui, le terme "ce qui en paraît" désigne les deux mains et le visage.
§ Il est également intéressant de prendre en considération la réaction des femmes musulmanes à l'époque du Prophète Mouhammad (saw) lorsque ce verset fut révélé:
L'Imâm Boukhâri r.a. rapporte à ce sujet les propos de Aîcha (radhia Allâhou anha):
"Qu'Allah fasse miséricorde aux premières femmes émigrées; dès que le verset "qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines" fut révélé, elles découpèrent le drap qu'elles portaient (au dessus de leurs vêtements) et l'utilisèrent pour se couvrir la tête (ainsi que leur cou et leur poitrine). "
Le second verset qui évoque l'obligation de porter le voile est le 59ème de la Sourate 33, dans lequel Allah dit:
"Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux."
Le mot arabe employé dans ce verset et qui a été traduit par "grands voiles" est "jalâbîb".
Encore une fois, s'il existe des divergences quand à la nature, la forme et la taille exacte de ce voile, il y a cependant unanimité entre tous les commentateurs du Qour'aane sur un point: ce voile en question recouvre entièrement la tête et les cheveux. (imposé aux épouses du Prophète (saw))

§ Enfin, la nécessité de porter le Hijâb a été explicitement évoquée par le Prophète Mouhammad (saw) dans la célèbre Tradition rapportée par Aboû Dâoûd:
Aïcha (radhia Allâhou anha) raconte qu'une fois, sa sœur, Asma (radhia Allâhou anha) entra chez le Prophète Mouhammad (saw) avec des vêtements transparents. Le Prophète Mouhammad (saw) se détourna d'elle et dit:
"Ô Asma, quand la fille devient pubère, il ne convient pas de voir d'elle une autre partie que celles-ci (et il lui indiqua le visage et les mains)." (Hadith Moursal)
Ces trois références que nous venons de voir prouvent au moins deux choses:
1- Le port du "Hijâb" est bien une prescription divine.
2- Les cheveux de la femme faisant partie du "awrah", il est donc nécessaire de les couvrir en présence d'étrangers, au même titre que les autres parties du corps, exception faite du visage et des mains.
1.1.3. Passons en revue les principales objections au port du Hijab:
1ère Objection:
Le Hijâb ayant pour objectif de sauvegarder la pudeur, si une femme a un comportement chaste et empreint de modestie et de retenue, pourquoi donc devrait-elle le porter ?
Ce genre de question peut se poser si on ne se réfère qu'à la deuxième dimension du "Hijâb" qui a été évoquée plus haut.
Par ce genre de discours, on oublie la première dimension qui est, pourtant, beaucoup plus importante: L'acte d'Adoration envers Allah Subhanahou wa ta'Ala.
En effet, si le port du "Hijâb" a, effectivement, un rôle actif dans la protection de la pudeur, il n'en reste pas moins qu'il s'agit surtout d'une prescription divine et absolue, dont l'application de la part de la croyante doit être inconditionnelle.
En d'autres mots, on pourrait dire qu'il y a là deux choses bien distinctes:
• La première, c'est le commandement de la part d'Allah de se couvrir les cheveux, qui font partie du "awrah" de la femme.
• La seconde, c'est le devoir pour celle-ci de toujours agir pour protéger sa pudeur.

Il est évident que l'application et le respect de l'une de ces deux choses ne dispense pas de l'autre… (auquel cas il serait tout à fait légitime d'affirmer que, le principal objectif des prières obligatoires quotidiennes étant de permettre au croyant de se souvenir de Dieu, c'est pourquoi, il n'est pas nécessaire à celui qui reste de façon permanente dans la pensée et le rappel d'Allah de faire la prière !!!!)
Il ne s'agit pas d'oublier l'avertissement sévère lancé par Allah Subhanahou wa Ta'Ala dans le Qor'an à l'attention de ceux qui avaient justement cette fâcheuse habitude de ne pratiquer que de façon partielle les commandements qui leur était révélés:
"Croyez-vous donc en une partie du Livre et rejetez-vous le reste ? Ceux d'entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l'ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment, et Allah n'est pas inattentif à ce que vous faites." (Sourate 2 / Verset 85)
De la même manière, il est important de rappeler ici qu'il y a une responsabilité associée au port du Hijab:
Autant c'est une prescription divine et donc un acte d'adoration envers notre Seigneur, autant le comportement de la soeur doit s'associer à cet acte de dévotion.
Il s'agit de mettre en pratique ce que l'islam ordonne comme enseignement de l'éthique vis à vis de Dieu, de soi et des autres (Khoulouq mâ Allah, mâ an nafs, mâ an nâs)
La responsabilité du hijab sera donc mise en avant d'une part par le fait de porter le hijab pour Allah az Zawajal et d'autre part, par la mise en pratique de cette adoration dans le comportement islamique de la croyante.
2ème objection:
Ce qui importe aux yeux d'Allah, c'est la pureté et la sincérité du cœur. L'apparence physique ou la tenue vestimentaire Lui importe peu. Ce n'est pas parce qu'une femme ne portera le voile que cela portera atteinte à la Majesté d'Allah…
Il faut rappeler qu'Allah n'a pas besoin de notre adoration mais nous avons besoin de LUI. Par ce biais, il est certain que la personne qui ne respecte pas ses obligations religieuses ne cause aucun tort à notre Seigneur mais se porte préjudice à elle seule.
C'est en effet elle et elle seule qui aura à rendre compte devant Son Créateur de ses faits et gestes.
En sus de cela, rappelons que l'on est musulman (soumis à notre Seigneur) quand on déclare prendre pour soi et sous pleine acceptation les principes des 5 piliers de l'islam et des 6 piliers de la foi.
Nous rappelons donc qu'il n'y a pas de musulmans pratiquants ou non pratiquants. Il n'existe pas de distinction entre la foi et la pratique quotidienne. Le Qor'an est on ne peut plus clair à ce sujet quand il lie, dans un très grand nombre de versets, la réussite éternelle aussi bien à la foi ("Îmâne" qu'aux bonnes pratiques ("Âmâl Swâliha").
En effet, l'Islam se caractérise par le fait qu'il représente un véritable mode de vie:
La pratique du musulman ne se limite pas à l'observation des seules pratiques rituelles, telles que la prière, le jeûne, l'aumône etc.. En fait, tous les aspects de son existence que ce soit au niveau de sa conduite (dans ses relations avec autrui, dans son comportement au sein de la société, dans ses transactions etc..), mais également sa façon de satisfaire ses besoins essentiels et fondamentaux (manger, boire, se vêtir etc…) sont concernés par les principes inspirés des sources fondamentales de l'Islam: Le Coran et la Sunnah.
Preuve par la Sourate 6 / Versets 162 et 163)
"Dis : "En vérité, ma Salat, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. A Lui nul associé ! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre."
1.1.4. En conclusion:
La foi du musulman, qui se loge au fond de son cœur, se doit de rayonner sur toute sa personne et de lui dicter sa conduite.
C'est pourquoi il est inconcevable, pour un musulman, de minimiser certaines obligations divines. Auquel cas, cela reviendrait pour lui à s'octroyer le droit de "faire le tri" entre les prescriptions d'Allah et de déterminer lesquelles peuvent être abandonnées, car sans importance… Son titre de "musulman" ou "musulmane" (littéralement, soumis (e)) perdrait alors tout son sens…
2. le vêtement islamique.
2.1. le hijab et le jilbab de la femme musulmane à travers le Coran et la Sunna : épître du Sheikh al Albâni(Rahimahou Allah)
A travers cet épître, nous reprendrons incha’Allah, les 8 conditions qui doivent être appliquées à l’habit de la femme musulmane lorsqu’elle sort de chez elle ou lorsqu’elle est mise en présence d’étrangers :
I : Il doit couvrir tout le corps sauf le visage et les mains :
Preuve par la sourate An nour, verset 31 :
« Et dis aux croyantes qu’elles baissent leur regards et qu’elles gardent leur chasteté, et qu’elles ne montrent de leur parure, que ce qui en paraît, et qu’elles rabattent leur voile sur leur poitrine ; Et qu’elles ne montrent leur parure, qu’à leur mari, ou leur père, ou au père de leur mari, ou à leurs fils, ou aux fils de leur mari, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs…Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants. Peut-être serez-vous gagnants. »
Par ce verset , il y a donc bien l’apport de preuve que seuls, le visage et les mains ne peuvent paraître, alors que tout le reste du corps doit être à l’abris du regard.
II : Etre épais, non transparent
La transparence ne fait qu’ajouter à la femme la beauté et l’attirance de la convoitise masculine notamment.
Le Prophète (saw) dit à ce propos :
« Il y aura dans ma communauté des femmes habillées, mais nues, sur leur tête il y a comme des bosses de chameaux, maudissez-les car elles sont maudites[2] » et il (saw) ajoute : « Elles n’entreront pas au Paradis et ne sentiront pas son odeur, bien qu’on puisse sentir son odeur de telle et telle distance[3]. »
III : Ne pas être une parure en lui même
La preuve est apportée par le verset 33 de la sourate les Coalisés :
« Tenez vous digne dans vos foyers, et ne vous montrez pas de la façon dont on se montrait lors de l’ancienne ignorance… »
Le but du vêtement islamique est de protéger la chasteté de la femme en la préservant du regard de séduction et en élevant sa dignité. Il serait donc inconcevable que ce vêtement deviennent une parure lui même, attirant donc sur lui et par la même sur la croyance, le regard de l’homme.
IV : Etre ample, non serrant :
Rappelons que l’Islam a déterminé le port du vêtement selon deux buts :
1) Couvrir la nudité
2) Parer le corps
Dans la sourate 7, verset 26, Dieu Exalté dit :
« Ô fils d’Adam ! Nous avons effectivement fait descendre sur vous des vêtements cachant vos parties honteuses ainsi que des parures »
V : Ne pas être parfumé :
La femme doit faire tout son possible pour éviter que l’homme ne se retourne sur elle. De la même manière cela ne sera pas possible si elle se parfume pour sortir de la maison, laissant ainsi une traînée de parfum qui la suivrait au cours de ses déplacements, provoquant, de la sorte, l’attirance de l’homme sur elle.
Le parfum enivre, c’est une évidence ! Il n 'y a donc pas sujet à polémique sur l'interdiction pour la croyante de se parfumer pour sortir de chez elle.
Elle peut par contre user de tous les parfums qu’elle désire chez elle, mais avant de sortir, elle doit s’assurer que le parfum s’est évaporé, si ce n’est pas le cas, qu’elle fasse le ghousl avant de sortir.
Les hadiths suivants apportent les preuves nécessaires à l’affirmation avancée.
Abî Moussa al Ash’arî a dit que le Prophète (saw) a dit : « toute femme qui se parfume puis passe devant les gens pour qu’ils sentent son odeur, est une fornicatrice. »
On a raconté qu’Abou Houraira(rar) rencontra une femme dont le parfum fut répandu. Il lui demanda : « O servante du Tout-Puissant ! Etais-tu à la mosquée » - Oui répondit-elle – T’es-tu parfumée ? » - oui. Et Abou Houraira (rar) de poursuivre : « J’ai entendu mon bien aimé Aboul-Qasim (un des nom du Prophète) (saw) dire : « Dieu n’accepte pas la prière d’une femme dans la mosquée après s’être parfumée jusqu’à ce qu’elle revienne chez elle et fasse une lotion comme celle pour se purifier de ses menstrues (ghousl) ».
VI : Ne pas ressembler à l’habit de l’homme
Le Prophète (saw) a déclaré qu’il était interdit à l’homme ou à la femme de changer la nature première de sa création.
Il (saw) a maudit les hommes qui prennent l’apparence des femmes et les femmes qui prennent l’apparence des hommes (rapporté par Al Boukhary et les autres.)
Entre dans ces apparences, la manière de parler, de se mouvoir, de se vêtir, …
La plus grand mal qui puisse toucher la vie et la communauté est de s'écarter de la saine nature et de se rebeller contre ses lois. Or, la nature comprenant un homme et une femme, chacun pourvu de ses caractéristiques propres, le fait de féminiser l’un ou de masculiniser l’autre dénote un signe évident de chaos et de dégradation des mœurs.
Selon un hadith rapporté par At Tabari, le Prophète (saw) a maudit dans ce monde et dans l’au delà les hommes que Dieu a créé en tant qu’êtres masculins, mais qui se sont efféminés, en prenant l’apparence des femmes.
Il a même cité les femmes que Dieu a créées en tant qu’être féminin, mais qui se sont virilisées en prenant l’apparence des hommes.
VII : Ne pas ressembler à l’habit de la non-musulmane :
Il n’est pas permis aux musulmans d’imiter les pratiques des non-musulamans, que se soit dans leurs adorations, leurs pratiques usuelles ou leur pratiques cultuelles, culturelles ou quotidiennes.
Il y a des sourates nombreuses qui rappellent cela, notamment :
-L’Agenouillée (Al Jâthiyya), v 16/17
-Le Tonnerre (Ar Ra’d), v 36/37
-Le Fer (Al Hadîd), v 16.
Je citerai un hadith de Abdillah Ibnou Amr Ibnou Ass selon lequel le Prophète (saw) a dit (en voyant deux étoffes traitées au safran) : « Ceci fait partie des vêtements des mécréants, alors ne les porte pas. »
VIII : Ne pas être un habit de renom
C’est-à-die par exemple un vêtement de grand marque ou très cher.
Dans un Hadith rapporté par Ibn Omar, le Prophète (saw) dit : « Celui qui revêt un habit de renommée sur Terre, Allah lui fera revêtir un habit d’humiliation le jour de la Résurrection, puis l’enflammera. »
Ceci préserve le croyant de la vanité et de la vantardise, ainsi que la concurrence entre les gens par des apparences futiles.
Wa Allahou ‘alem
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[1] (parmi lesquels Az zamakhchari (Réf: "Al Kacchâf", Volume 3 / Pages 230-231) , Ibn Kathîr ("Tafsir Al Qoran Al ‘Adhîm" Volume 3 / Page 283), Al-Râzi ("At-Tafsir Al- Kabîr" Volume 23 / Pages 205-206) , Al Qourtoubi ("Jâmi’ ahkâm al-Qor’ân" Volume 12 / Pages 228-229) , At-Tabari ("Moukhtasar min Tafsîril Imâm At-Tabari de Assâboûny" Volume 2 / Page 9 et Note N°3) , Al Âloûsi ("Rouhoul Ma'âni" Volume 18 / Page 140) et Al Djassâs ("Ahkâmoul Qour'aane" Volume 3 / Page 315) Le mot exact en arabe qui est employé dans le Qour'aane est "Khimâr". Dans le vocabulaire arabe, ce terme désigne le voile qui est utilisé pour recouvrir la tête et les cheveux[1]. En sus de cela, il y a également unanimité entre les plus illustres commentateurs du Qour'aane pour désigner le "Khimâr" auquel il est question dans ce passage comme étant un voile recouvrant d'abord la tête et les cheveux (Réf: "Tafsîr Kabîr" - "Tafsîr Qourtoubi" - "Roûh oul Ma'aniy" - "Al Mouhalla" de Ibné Hazm r.a.) Ce qui signifie que, d'après ce passage du Qour'aane, ces deux parties du corps sont les seules que la femme a le droit de garder découvert en présence d'étrangers. Ce verset exprime donc bien l'obligation du port du "Hijâb"
(ou "Khimâr"), obligation qui est d'ailleurs clairement confirmée par la suite du passage qui dit: "qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines".
[2] Rapporté par Ahmad d’après une chaîne de transmission authentique
[3] Rapporté par Muslim