Sujet :

Du fait de porter le mort et de le suivre

Membre désinscrit
   Posté le 03-08-2007 à 19:39:03   

Du fait de porter le mort et de suivre un convoi funèbre

44) Et il est obligatoire de porter le mort et de suivre son convoi funèbre, car cela fait parti des droits du mort musulman sur les musulmans, et à ce propos, il y a plusieurs hadith, je n'en citerai ici que deux :

Le premier :
Sa parole :
"Les droits du musulman sur le musulman."
Et selon une autre variante : "Les devoirs du musulman sur son frère (aux nombres) de cinq :
  • Rendre le salut.
  • Visiter le malade.
  • Suivre les convois funèbres.
  • Répondre aux invitations.
  • Et répondre lorqu'il éternue (et dire l'invocation)." Rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Ibn Mâja, Ibn Jârûd et Ahmad.


    La deuxième :
    Sa parole[img] http://images.alloforum.com/smilies/3558/sm10.gif[/img]:
    "Visitez les malades, suivre les convois funèbres, cela vous rappellera le Jour Dernier." Rapporté par Ibn Shayba et Al-Bukhârî dans : Adab al-mufrad. Ibn Hibbân, Al-Tayâlisî, Ahmad et Al-Baghâwî.


    45) Et le fait de le suivre (le convoi funèbre) est de deux sortes :

    La première :
    Le suivre de chez sa famille jusqu'à c qu'on prie sur lui.

    La deusième :
    Le suivre de chez sa famille jusqu'à ce qu'on termine de l'enterrer.
    Le Messager d'Allah a pratiqué les deux sortes, Abû Sa'îd Al-Khudrî (qu'Allah l'agrée) a dit :
    "Lorsque nous étions à Médine et qu'une personne était en agonie nous informions le Prophète qui se rendait sur place, demandait pardon à Allah pour lui et ce, jusqu'à ce qu'il décède, ensuite le Prophète et les autres présentent avec lui, emmenaient le corps pour qu'il soit enterré, et il arrivait que cela prenne beaucoup de temps du Prophète.

    Ensuite nous eûmes pour que cela ne soit trop loin pour lui ; nous décidâmes de n'informer le Prophète qu'après que la personne décède et ce, dans le but de lui facilité la chose, nous l'informions après le décès, il venait et accomplissait la prière sur lui, ensuite il lui arrivait de s'en allait et tantôt il restait et assistait à l'enterrement.

    C'était ainsi pendant un moment, ensuite nous pensions qu'il était meilleur de ne pas faire déplacer le Prophète , nous amenions alors le corps jusqu'à lui pour qu'il accomplisse la prière sur lui et ce, devant sa maison pour que cela soit plus léger pour lui . Depuis lors nous n'avions pas changé notre méthode."


    46) Et il n'y a aucun doute que la dernière sorte est meilleurs que la première ; conformément à sa parole :
    "Celui qui assiste à des funérailles de sa maison (du défunt)..."

    Et selon une autre variante :
    "Celui qui suit le convoi funèbre d'un musulman, poussé par sa foi et son désir) jusqu'à ce qu'on prie sur lui ; aura (comme récompense) un qîrât, et celui qui reste jusqu'à ce qu'on l'enterre" ;

    Et selon une autre variante :
    "jusqu'à ce qu'on en finisse avec lui ; aura (comme récompense) deux qîrât. On lui demanda : "Ô Messager d'Allah !) qu'est-ce que les deux qîrât ? ".
    Il dit :
    "Comme les deux grandes montagnes."
    (Et selon une autre variante : Chaque qîrât est comparable au Mont Uhud)". Rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, Al-Nasâ'î, Al-Tirmidhî, Ibn Mâja, Ibn Jârûd, Al-Bayhâqî, Al-Tayâlisî et Ahmad.


    47) Et pour ce qu'il en est du mérite de suivre un convoi funèbre, cela est spécifique au homme, car le Prophète a interdit aux femmes de suivre le convoi funèbre et c'est une réprobation d'interdiction Umm'Atiyya (qu'Allah l'agrée) a dit
    "On nous a interdit (Et selon une autre variante) :
    "Le Messager d'Allah a interdit aux femmes de suivre les convois funèbres, mais sans que ce ne soit une interdiction absolue." Rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, Abû Dawûd, Ibn Mâja, Ahmad et Al-Bayhâqî.


    48) Et il n'est pas permis de suivre le convoi funèbre, par des choses qui contredisent les lois d'Allah et les textes. Et ce sujet nous parle de deux choses :
    De pleurer à haute voix, et suivre le convoi avec de l'ensesn (bukhûr) et ce ; conformément à sa parole :
    "Ne suivez pas les convois funèbres en haussant la voix et avec du feux." Rapporté par Abû Dâwûd et Ahmad.


    49) Ni en haussant la voix par des innovations près du convois funèbre, car c'est une innovation (bis'a). Qays b.'Abâd a dit :
    "Les Comapgnons du Prophète détestaient qu'on hausse la voix lors des funérailles." Rapporté par Al-Bayhâqî, Ibn Al-Mubârak et Abû Nu'aym.

    Et par cela ressemble aux manières chrétiennes ; ils haussent la voix en récitant certains versets de leurs livres, tandis que d'autres hurlaient de tristesse.
    Et pire que cela, le convoi funèbre est escorté par un groupe portant des instruments de musique jouant une musique triste comme on le trouve aussi dans certaisn pays musulman imitant ainsi les mécréants. Qu'Allah nous assiste.

    L'Imam al-Nawâwî a dit dans son livre : "Les invocations" :
    "Saches, que la meilleure attitude en cette circonstance est celle qu'observait nos pieux ancêtres (Al-Salaf) : ils suivaient en silence le convoi funèbre sans élever la voix, ni pour réciter du Coran, ni pour faire du dikr (invocation) ni ou toute autre chose. La sagesse de cette attitude est évidente : elle favorise la sénérité et la concentration nécessaire à la méditation sur ces obsèques, et c'est ce qu'exige la situation."

    Tel est le point de vue valable, ne te fies donc pas au nombre élevé de ceux qui s'y opposent, car comme l'a di bien dit Abû 'Ali Al-Fudayl b.'Iyâd (qu'Allah soit satisfait de lui) :
    "Persévère dans la voie de la guidance, sans te préoccuper du nombre peu élevé de ceux qui l'empruntent et garde-toi des voies de la perdition sans te fier au nombre élevé de ceux qui s'y égarent."

    Nous avons rapporté des "Sunan" de Bayhâqî tout ce qui corrobore notre point de vue.
    Quant à la lecture sur les dépouilles du mort par certains ignorants de Damas ezt d'ailleurs, ou la pratique tel que récitations traînantes ou conversations déplacés, cela est interdit par l'ensemble des Savants.
    J'ai d$u énoncer la nocivité de tels pratiques ainsi que l'interdiction formelle qui leur est attachée et la perversité de ceux qui seraient en mesure de les interdire et qui ne le font pas dans mon livre "Adâb al-qirâ'a".
    Qu'Allah nous insiste.

    suite prochainement in sha Allah
  •