Sujet :

La consultation des femmes pieuses

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   Posté le 20-12-2006 à 17:01:03   






1- Juste avant la grande mission, le prophète (saws) avait l’habitude de se retirer dans la grotte de Hira’ jusqu’à ce que l’Ange Gabriel vint lui dire : {Lis, au nom de ton Seigneur qui a crée…}.

Le prophète (saws) répéta ces versets. Il tremblait de peur. A ce moment, il retourna chez sa femme Khadija et dit «Couvrez-moi, … Couvrez-moi».
Ils le couvrirent jusqu’à qu’il se sente en sécurité. Il informa Khadija de l’incident qui s’était déroulé dans la grotte et ajouta qu’il était horrifié.
Sa femme essaya de le calmer et de le rassurer en lui disant: «Allah ne t’abandonnera jamais. Tu unis les liens de parenté; tu assumes le fardeau du faible; tu aides le pauvre et le nécessiteux; tu traites généreusement les hôtes et tu défends ceux qui soutiennent les justes causes».

Elle alla, accompagné du prophète (saws), trouver son cousin Waraqa ibn Nawfal qui avait embrasser le christianisme pendant la période préislamique et avait l’habitude d’écrire la bible en hébreu. C’était un homme aveugle.

Khadija dit : «Mon cousin ! Ecoute ton neveu»
Waraqa dit : «Ô mon neveu ! Qu’as tu vu ?»
Le messager d’Allah (saws) lui exposa ce qu’il lui est arrivé.

Waraqa répliqua «C’est le Namous qu’Allah a envoyé à Moise. J’aurais aimé être plus jeune. J’aurais pouvoir rester vivant jusqu’au jour où tu seras expulsé par ton peuple».
Muhammad (saws) demanda : «M’expulseront-ils ?»
Waraqa répondit par l’affirmative et dit «toute personne qui est venu avec quelque chose de semblable à ce que tu as apporté a été traité avec hostilité; et si je restais vivant jusqu’à ce jour, je te soutiendrais fermement». Quelques jours plus tard Waraqa mourut et la révélation a aussi baissé» [Al Boukhari].



Ibn Hajar a dit : «Il y a des leçons à tirer de cette histoire» :

a)Il est souhaitable de consoler celui qui a eu un problème et lui faciliter les choses.
b) Il est recommandé de faire part du problème à quelqu’un de perspicace et à qui l’on fait confiance.
Je dis: «Même s’il s’agit d’une femme comme le cas de Khadija en vertu de la place honorable de la femme en Islam».



2- Après avoir terminé avec le traité de paix de Al Hudaybiyya[1], l’envoyé d’Allah (saws) ordonna aux compagnons de se défaire de l’état de sacralisation du pèlerin et de retourner à Médine. Ils tardèrent à obéir tant était grande la peine qu’ils ressentaient (due à l’apparente iniquité du pacte). Le prophète (saws) s’en plaignit à son épouse Oum Salama qui était une femme de bon conseil :
«Sacrifie ton offrande et désacralise-toi, lui dit-elle. Les gens te suivront !» Dans une autre version : «…désacralises-toi sans leur parler…» . Il sacrifia donc, se rasa la tête et se défit de la tenue de sacralisation (ihram). Dès qu’ils le virent accomplir ces rites, ils s’empressèrent de le suivre [Al Boukhari].


a) Ce récit montre que l’on peut consulter la femme pieuse dans les affaires de la communauté, et l’on peut appliquer son avis. Elle prouve aussi la sagesse de la mère des croyants Oum Salama et son jugement juste.

b) Ces deux récits (celui de Khadija et celui d’Oum Salama) montrent que la femme bénéficie d’une place respectueuse en Islam et annule l’attribution du propos suivant au Calife ‘Omar :
«Demandez leur des conseils et faites le contraire» et ce car il est impossible que ‘Omar fasse l’opposé de ce qu’a fait le prophète (saws) et de ce que recommande le Coran : {[...] se consultent entre eux à propos de leurs affaires [...]} [42:38].



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[1] : Note du Traducteur : Il s’agit de la trêve conclue entre le prophète -saws- et les païens de la Mecque en l’année six de l’Hégire dans un endroit à quelques kilomètres de la Mecque appelé Al Hudaybiyya